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Archive pour décembre 2010

ADIEU MA MONTBELIARDE ! par Jacques Thomet (page 6)

Jeudi 30 décembre 2010

30 décembre 2010

(Copyright Jacques Thomet)

Aucun homme censé, avant le maléfice, 

Ne tiendra à jouer le rôle de Cassandre. 

A la terreur chacun préfère l’artifice 

De croire que le feu ne couve sous la cendre. 

         

Dans la liste sans fin des qualificatifs 

        Dont on a, pour qualifier l’horreur, fait le jeûne, 

        On écarte : voyous, casseurs, ou inactifs, 

        Puisque dans les banlieues ce ne sont que des jeunes. 

 

        Pour avoir ignoré qu’avecque trois couleurs, 

Le bleu le blanc le rouge, devant nos ennemis, 

Son drapeau fut brandi, y compris par des Beurs, 

La France hélas récolte, de son mépris le fruit. 

 

Sur les tombes de nos héros, que nul ne crache. 

Elles appartiennent à des pauvres plutôt qu’aux riches. 

Si elles penchent vers la Mecque, il faut qu’on sache, 

Que nos anciens féaux sont sortis de leur niche 

 

Un matin de Quatorze, mais aussi de Trente-neuf, 

Baïonnette en avant, prêts à se mettre en quatre, 

Sans savoir que leur geste habillerait de neuf 

Un pays à genoux qui ne sut pas combattre. 

 

Qu’on me comprenne bien ! Les linceuls des martyrs 

Baignent du même sang. Qui le dira impur ? 

Dans le carré des morts côte à côte ils expirent. 

Musulmans et Chrétiens, contre Hitler ils en furent. 

 

Venez au cimetière, à Rougemont (du Doubs), 

Où sur les deux milliers de combattants enfouis, 

Aucune différence n’habite les clous 

Qui rivent leurs tombes à l’amour de la Patrie, 

 

A part ce grand détail, je vous prie de me croire : 

Catholiques et Juifs reposent dans l’entrée, 

Quand tous les fils d’Allah, Rachid, Ali, les Noirs 

Sont à l’arrière, alors qu’ils sont majorité. 

 

Pour éviter de confesser que tu me glaces, 

Un dernier soubresaut, France, tout à coup hérisse 

Mon cœur, mes tripes et ma peau, jusqu’à cette race 

En train de finir en vulgaire pain d’épices, 

 

Que le premier renard, surgi du fond des bois, 

Viendra avaler, en pourléchant ses babines, 

Tant ta faiblesse, insigne, transformera en rois 

Tous ceux qui, à ta gloire, préfèrent la rapine. 

 

Un siècle après Lafargue[1], son Droit à la paresse 

Triomphe, et dévide jusqu’à l’ultime maille 

La passion de l’effort dans la commune liesse 

Que suscitait jadis le respect du travail. 

 

        Je plains nos enfants, sur qui tombera la tuile 

De payer à jamais, avecque du vinaigre 

La faillite de nos élus, qui au lieu d’huiles, 

N’auront jamais été qu’un ersatz de la pègre.

(A suivre) 



[1] Paul Lafargue – Le droit à la presse (1880)

Dimanche 26 décembre 2010

LA PARALYSIE DES AEROPORTS PARISIENS : LA MINISTRE DES TRANSPORTS NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET ET SON ADJOINT THIERRY MARIANI DOIVENT ETRE LIMOGES ET PASSER LA NUIT DU NOUVEL AN SUR UN LIT DE CAMPAGNE A ROISSY 

26 décembre 2010 

Au pays d’Ubu-Roi – la France – des dizaines de milliers de passagers ont passé l’avant-veille des fêtes et même la nuit de Noël dans les aéroports parisiens, sur des lits de campagne ou en majorité à même le sol, à cause de la totale incompétence des autorités responsables : la ministre des Transports, Nathalie Kosciusko-Morizet, son secrétaire d’Etat Thierry Mariani, et leur relais, la DGAC (Direction générale de l’aviation civile). 

Dans tout pays normal, les deux ministres et le chef de la DGAC auraient déjà été relevés avec fracas de leurs fonctions comme punition pour avoir été incapables d’anticiper un plan anti-neige malgré les annonces de la météo dans un hiver sibérien qui avait déjà annoncé la couleur depuis des semaines. Ces responsables doivent être limogés, et, de leur plein gré, devraient annoncer qu’ils passeront en pénitence la nuit du Nouvel An sous une couverture dans le hall de Roissy, pour se faire pardonner par les milliers de familles privées de Noël auprès des leurs. C’est en tout cas ce que des millions de Français souhaiteraient si on leur posait la question. 

Pourquoi suis-je si intransigeant ? 

1-  Des milliers de vols ont été annulés par manque de glycol pour l’anti-dégivrage des avions, notamment à Roissy. Ce scandale déclenche des éclats de rire à l’étranger (dont l’Espagne où je vis), et l’indignation des Français. Comment, dans un tel hiver glacial, les ministres et la DGAC, payés pour cette tâche, ont-ils pu ne pas vérifier, avec leurs centaines de hauts fonctionnaires appointés, si l’approvisionnement en glycol des aéroports était suffisant, d’autant que la neige avait déjà bloqué des centaines de vols moins d’une semaine plus tôt ? 

2-  Comment les ministres et la DGAC ont-ils pu demander le 23 décembre au soir aux compagnies aériennes d’annuler le lendemain 20% de leurs vols par crainte de chutes de neige, alors que le 24, veille de Noël, il n’y avait le matin qu’un centimètre de neige à Roissy jusqu’à tard dans l’après-midi, et que rien n’eut empêché des centaines vols de décoller ? 

3-  Comment le secrétaire d’Etat Mariani a-t-il pu mettre en cause une usine de glycol de la Fos-sur-Mer (près de Marseille), en grève, pour expliquer la rupture de stock, alors que Roissy et Orly sont approvisionnés ailleurs ? Son incurie se double d’un mensonge éhonté pour écarter sa culpabilité. 

4-  Pourquoi la ministre annonce-t-elle une « mission d’inspection » pour analyser le scandale du glycol, ce qui va renchérir encore le déficit public avec le paiement d’indemnités aux enquêteurs, puisque l’anticipation lui incombait ? 

5-  Comment les compagnies aériennes et ADP (aéroports de Paris) peuvent-ils admettre d’être mis en cause par la ministre pour « le manque d’information des passagers » et l’absence suffisante de réservations de chambres pour les laissés pour compte alors que des centaines de vols ont été annulés le 23 au soir pour le lendemain à cause de la décision subite de la DGAC sur ordre de la ministre ? 

6-  Pourquoi la ministre a-t-elle attendu samedi 25 pour se rendre à Roissy alors que la paralysie y était enfin terminé?

ADIEU MA MONTBELIARDE ! par Jacques Thomet (page 5)

Samedi 25 décembre 2010

 

25 décembre 2010

(Copyright Jacques Thomet – 2010) 

Dans ma pauvre province[1], berceau de nos Lumière*, 

La porte reste ouverte, même quand on n’est pas là. 

Essayez en banlieue, vous aurez fort à faire. 

Les voitures brûlent. Ce n’est pas du cinéma. 

 

Dans les quartiers, des « jeunes » incendient les écoles 

Malgré les lois connues de notre République. 

On est censé apprendre, que si un jour on vole, 

Plutôt que de monter, bien vite on tombe à pic. 

 

Pour pallier les carences d’enfants sans parents, 

Qui les mettent bas pour les seules allocations, 

Un féal de l’Etat[2], n’osant montrer les dents, 

Paye leurs grands frères à enseigner ces leçons. 

 

Obéir à nos règles, comme pain quotidien, 

Laisse froid ces loubards qui le laissent rassir. 

Au stade de France, dois-je compter comme miens 

Ceux qui sifflent notre hymne[3], m’obligeant à m’enfuir ? 

 

L’éducation civique s’en va des programmes. 

La Marseillaise meurt, biffée à coups de gomme. 

Nos élus légifèrent avec du vague à l’âme, 

Mais, sans la trique, vous tomberez comme une pomme 

 

Déjà bien mûre, faute d’avoir été cueillie 

Par les hommes censés porter notre culture 

Contre les nostalgiques d’une anomalie 

Prête à qualifier nos chiens d’éléments impurs. 

 

A force d’être aveugles, nos politiques creusent 

Le lit d’une rivière, que l’on craint sans retour, 

Gonflée de turbulences, elle qu’on veut heureuse, 

Après tant de souffrances, jusqu’à la fin des jours. 

 

Apprendre, compter et lire, dans nos us et coutumes 

Visait à rendre égaux et les hommes et les femmes. 

Dans les cités ils raillent, et rayent d’un coup de plume 

Ces progrès des anciens qu’ils jettent dans les flammes 

 

De leurs autodafés. Pour y mettre le feu, 

Ils attendent un blanc seing de leurs buveurs de sang. 

Voltaire, Rousseau, Hugo, Céline, Proust, même Dieu 

Finiront eux aussi par être mis au ban 

 

De peuples épris du glaive, prêts à trancher la tête 

Aux fervents des Lumières, aux fils des libertés. 

Les carcasses d’autos préfigurent la bête, 

Ce Phénix d’un cauchemar, qu’on crut enterrée, 

 

Quand le régicide, de janvier quatre-vingt-treize 

Fit croire à notre peuple, qu’il sortait de la plèbe. 

Plus de deux siècles après, cet assassinat pèse 

Sur ceux qui souffrent d’être restés dans la glèbe. 

 

A l’époque, ils n’étaient que rares à s’émouvoir, 

A voir en Guillotin un vrai démon du pire. 

Si les gens des cités oublient tous leurs devoirs, 

Comment garderont-ils leurs droits sans en pâtir ? 

 

A force de plonger la tête dans le sable 

Pour ne pas voir, qu’en la demeure, gît le péril, 

L’autruche du pouvoir répondra donc coupable, 

Si sa cécité provoque une guerre civile.

(Suivra) 



[1] La Franche-Comté, espagnole jusqu’en 1678

[2] Xavier Darcos, alors ministre de l’Education, avait annoncé en janvier 2009 l’embauche de 5.000 « médiateurs de réussite scolaire » dans les cités pour apprendre aux jeunes l’obligation d’aller à l’école et d’étudier.

*Les frères Lumière, inventeurs du cinéma, sont nés à Besançon

[3] La Marseillaise a été sifflée durant tous les matches de football entre les Bleus et des équipes du Maghreb depuis 2002.

JOYEUX NOEL ET EXCELLENTE ANNEE 2011 A TOUS !

Vendredi 24 décembre 2010

24 décembre 2010

Bien à vous tous !

ADIEU MA MONTBELIARDE ! par Jacques Thomet (page 4)

Vendredi 24 décembre 2010

 

23 décembre 2010

(Copyright Jacques Thomet – 2010) 

 

Du monde entier, notre pays est la risée. 

On moque la semaine des quatre jeudis, 

Quand les trains, par les grèves, ne sont pas arrêtés, 

Voire le bac, aux calendes grecques remis. 

 

Notre intrus de service, dans son long décalogue, 

Promettait d’en finir avec ces vastes blagues. 

Son dédain pour nous (il n’a même pas un blog) 

Donne la préférence à la valeur des bagues 

 

Qu’il offre à l’Italienne, depuis le tabouret 

Que glisse sous ses pieds, l’un de ses courtisans. 

De l’ancien mannequin cette montre gousset, 

Qu’elle lui offrit, décompte déjà le temps 

 

Avant sa décision de se faire la paire, 

A la moindre incartade du valet d’Empire 

Dans sa quête, insatiable, des belles éphémères, 

Qu’il insiste, en cachette, à désirer séduire. 

 

Sa libido qui sait, dans l’attrait des femelles, 

Au lieu du bien prévu lui aura fait du mal. 

A Clichy on l’attend, mais aussi à Sarcelles 

Pour que la peur enfin s’en aille avec la gale. 

 

Qu’attendez-vous Monsieur, devant la caillera, 

Crient les victimes d’une litanie de crimes. 

Vous prétendiez réduire, et à hue et à dia, 

Ces héros des banlieues, qui cassent pour la frime. 

 

Au lieu de nettoyer avec votre kärcher 

Ces gens du rap qui appellent à tuer les keufs, 

Vous préférez vous consacrer à votre meuf, 

Quand le peuple vous croyait un paratonnerre.

 

 Rien, vous restez coi. Finissons-en donc, Seigneur, 

Avec tout le respect qu’un manant de mon rang 

Doit à son maître, malgré les affres de la peur. 

Empêchons nos cités de baigner dans le sang. 

 

Faites enfin quelque chose ! Avec vos six cerveaux[1] 

Qu’a comptés, éblouie, la dame de vos nuits, 

Eparpillez vos dons, épargnez-nous les maux 

Qui menacent la France de tomber sans vie. 

 

Le danger autrefois se nichait à Berlin. 

Allez-vous imiter ce forban, Daladier, 

Qui signa au côté de l’Anglais Chamberlain, 

L’abandon à Hitler de nos meilleurs alliés ? 

 

Comparer ces époques, qui sait, vous hérisse, 

Mais les grands maux toujours sont nés d’une faiblesse. 

Si vous voulez enfin que le pays guérisse, 

L’heure est venue d’agir. Paris vaut une messe. 

(Suivra)



[1] « Il a cinq ou six cerveaux parfaitement irrigués » (Carla Bruni à propos de son mari, Nicolas Sarkozy)

FRANCE : JE LANCE UN APPEL AUX VOYAGEURS A POURSUIVRE LA DGAC POUR L’ANNULATION DE 20% DES VOLS A ROISSY CE 23 DECEMBRE ALORS QUE LES PISTES ETAIENT LIBRES

Jeudi 23 décembre 2010

 

23 décembre 2010 

J’invite à prendre contact avec moi, pour engager des poursuites en référé contre la DGAC dans le cadre d’une action en justice de groupe (class-action), tous les passagers des vols annulés ce jeudi 23 décembre à Roissy suite à une décision illégitime prise la veille par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) de demander aux compagnies de renoncer à 20% de leur trafic dès ce matin à cause des risques de neige. 

 

Or il n’y avait pas de neige jeudi matin à Roissy, au plus un centimètre, et tous les autres vols ont décollé. Seuls les vols du soir ont été annulés. La panique des autorités aéroportuaires face à un risque dénué de fondement n’excuse en rien cette atteinte au droit de voyager pour ceux qui ont payé leurs billets et n’ont pu se rendre dans leurs foyers alors que les pistes sont restées libres la majeure partie de jeudi pour les autres vols. 

 

Ainsi des milliers de famille seront empêchées de fêter Noël avec les leurs, car tous les vols des prochains jours sont complets. 

 

La DGAC porte l’entière responsabilité de ce préjudice moral et matériel (Air France refuse ainsi de rembourser les billets) à leurs dépens, et doit être poursuivie devant la justice française pour cette entorse gravissime. 

Trois membres de ma famille, dont un bébé, sont parmi les victimes de cette inique décision de la DGAC à Roissy. Ils ne seront pas parmi nous à Noël. 

Vous pouvez me contacter sur mon courriel : 

jacquesthomet at hotmail.com 

afin d’étudier ensemble la constitution d’une association pour engager de telles poursuites. 

Jacques Thomet 

Merci à mes lecteurs de faire suivre sur les sites et par courriel ce message. 

 

 

 

 

ADIEU MA MONTBELIARDE ! par Jacques Thomet (page 3)

Jeudi 23 décembre 2010

23 décembre 2010

(Copyright Jacques Thomet – 2010) 

Aujourd’hui le tyran est une hydre à deux faces. 

La gauche et la droite partagent le festin, 

A la Chambre, au Sénat, mais surtout loin des masses, 

Ils ont tué le pays mais s’en lavent les mains. 

 

Dans sa soif de pouvoir, le nouveau Bonaparte 

Recourt à l’apostat pour retarder sa perte. 

Il débauche à gauche et embauche, brouillant les cartes, 

Puisque pour l’OTAN [1]Paris devient ville ouverte. 

 

L’arête de son nez, coupante, un vrai rasoir, 

Aiguisa le ciseau qu’il promit de brandir. 

Elle n’est que mollesse, de Louis XVI la poire, 

Que l’imposteur s’en va cueillir, pour se dédire 

 

Des dindons de la farce, qu’il a mise en musique, 

Acclamé par l’armée des requins de sa claque. 

(Aux idées il préfère des cris hystériques.) 

Je n’ai pas dit d’un claque, quand plutôt il les plaque, 

 

Ces votants qui ont cru, étrangers à sa ruse, 

Leur candidat, du passé, faire table rase. 

Dans le noir de leur vie, à la place des muses, 

Les nantis tissent une toile qui nous écrase. 

 

Ma harangue mourrait, si les gens de la Haute 

Etaient seuls à plonger l’ardoise dans le rouge. 

Avec les trente-cinq heures[2] vint la grande faute. 

La loi « de progrès » empêche que rien ne bouge, 

 

Sauf l’attrait du facile, du lendemain factice, 

Qu’une fan du Grand soir, sous couvert d’une rose, 

A voulu transformer en un vain bénéfice 

Sans voir que son décret empêchait qu’elle éclose. 

 

Fille à papa[3], mais sans rien des saintes nitouches, 

Son manque d’attrait n’empêche qu’on ne résiste 

A sa cuiller d’argent devenue une louche 

Pour nous plonger tous dans le bouillon communiste, 

 

Sans le nom mais avec tous ses succédanés. 

Comment baptisez-vous un régime où l’effort 

Est l’ennemi du bien chez tous les assistés ? 

Pour ces nourris logés, le statu quo est d’or. 



[1] Nicola Sarkozy a annoncé le 13 mars 2009 le retour de la France dans le commandement militaire intégré de l’OTAN, dont elle était sortie en 1966 à l’initiative du président Charles de Gaulle.

 

[3] Martine Aubry est la fille de Jacques Delors, ex-ministre et ancien président de la Commission européenne

L’ARGENTINE CONDAMNE A LA PRISON A VIE L’EX-DICTATEUR JORGE VIDELA (85 ANS), APRES LA LEVEE DE SON AMNISTIE MAIS LA COLOMBIE N’ABROGE PAS CELLE QUI PROFITE AUX TUEURS DU M-19

Jeudi 23 décembre 2010

 

 

23 décembre 2010 

Les terroristes d’Amérique Latine peuvent continuer à dormir sur leurs deux oreilles quand ils ont bénéficié d’une amnistie, à la lumière de ce qui se passe actuellement en Colombie et en Argentine, les pays les plus peuplés du Cône sud après le Mexique. 

Voyons les faits, rien que les faits. 

Agé de 85 ans, l’ancien dictateur argentin Jorge Videla (1976-1981) a été condamné hier soir à la prison à vie par un tribunal de Cordoba pour l’exécution d’opposants et d’autres crimes contre l’humanité. Il avait déjà été condamné à la perpétuité en 1985 lors d’un procès historique de la junte militaire pour les crimes commis sous la dictature (1976-1983), qui a fait 30.000 disparus, selon les organisations de défense des droits de l’homme. Mais la peine avait été effacée en 1990 par une grâce de l’ex-président Carlos Menem, qui a à son tour été déclarée anticonstitutionnelle en 2007, une décision confirmée par la Cour suprême en avril. Cette dernière avait également abrogé les lois d’amnistie des crimes de la dictature en 2005.
Depuis, plusieurs procédures ont été engagées contre Jorge Videla, fervent catholique qui faisait figure de modéré avant de prendre la tête du putsch du 24 mars 1976 contre le gouvernement d’Isabel Martinez de Peron et de diriger le pays jusqu’en 1981. Ces années ont été les plus dures du régime militaire.
A Cordoba, l’ancien général moustachu était jugé depuis début juillet avec 29 autres personnes pour l’exécution de 31 détenus politiques. Des preuves suffisantes ont été réunies « pour affirmer que (Jorge Videla) était le plus haut responsable de l’élaboration de ce plan d’élimination des opposants appliqué par la dictature militaire », avait estimé la semaine dernière, le procureur Maximiliano Hairabedian.
« J’assume pleinement mes responsabilités. Mes subordonnés se sont contentés d’obéir à des ordres », avait pour sa part déclaré l’ancien homme fort du régime militaire à la veille du verdict.
Il devra purger sa peine dans une prison civile et non militaire.
Jorge Videla a toujours nié les violations flagrantes des droits de l’homme commises sous la dictature (tortures, vols de la mort d’où étaient jetés vivants des dissidents depuis des hélicoptères de l’armée dans le rio de La Plata) et revendiqué « l’honneur de la victoire dans la guerre contre la subversion marxiste ».
Poursuivi pour vols de bébés d’opposants, un crime non couvert par la grâce de 1990, il avait déjà été placé en arrêt domiciliaire de 1998 à 2008, avant d’être transféré en détention préventive dans l’attente de ses multiples procès fin 2008.
Dès 2001, il avait aussi été poursuivi pour sa participation au Plan Condor, mis sur pied conjointement par les dictatures d’Argentine, du Chili, du Paraguay, du Brésil, de la Bolivie et de l’Uruguay en vue d’éliminer leurs opposants.
Videla a eu sept enfants avec sa femme. Le troisième d’entre eux, décédé à l’âge de 19 ans en 1971, était handicapé mental et a été placé un temps dans une institution spécialisée où travaillait Léonie Duquet, l’une des deux religieuses françaises disparues pendant la dictature avec Alice Domon.
Le procès du principal suspect de leur enlèvement et de leur meurtre, l’ex-capitaine de la marine argentine, Alfredo Astiz, surnommé l’ »ange blond de la mort », a débuté il y a un an à Buenos Aires.
Au total, 150 anciens membres des forces de l’ordre ont été condamnés pour violations des droits de l’homme commises sous la dictature, selon le centre d’information judiciaire. 

Nul démocrate ne peut éprouver la moindre pitié pour Videla, coupable des atrocités commises sous sa dictature. 

Nul démocrate digne de ce nom ne peut non plus admettre la loi de « deux poids et deux mesures » en vigueur en Amérique du Sud. 

Tout d’abord, la justice argentine prononce cette condamnation 30 ans après les faits, contre un vieillard de 85 ans, alors que cette peine aurait dû lui être infligée en 1985. Mais surtout, il faut rappeler une série de données : 

1-  Sous le régime démocratique du radical  Raul Alfonsin (1983-89), les lois Nunca mas (Jamais plus), Punto final (Point final) et Obediencia debida (Devoir d’obéissance) furent adoptées respectivement en 1984, 1986 et 1987. Ces mesures d’amnistie touchèrent aussi bien les militaires que 9.000 terroristes, dont les terribles Montoneros. Or ces amnisties ont été abrogées en 2007, mais uniquement au détriment de Videla et consorts ! Aucun jugement n’a été engagé contre les rebelles qui avaient provoqué le coup d’Etat de Videla en 1976 contre  Isabel Peron par leurs menées subversives. 

2-  Le même phénomène continue de s’appliquer en Colombie. Les chefs terroristes du M-19, auteurs de massacres et enlèvements en masse, ont été amnistiés en 1990. Ils se pavanent dans la société colombienne, à l’image du gauchiste Gustavo Petro, candidat à la présidence en 2010, d’Antonio Navarro Wolff, actuel gouverneur du Narino, ou encore de Rosemberg Pabon Pabon, devenu directeur de l’économie solidaire dans l’administration actuelle.  Nul ne doit oublier la tragédie du Palais de justice de Bogota en 1985. Plus de cent personnes dont 60 juges avaient péri tués ou brûlés vifs dans cette enceinte incendiée par le M-19 à la demande du chef du cartel de la cocaïne, Pablo Escobar, pour détruire les dossiers des narcotrafiquants en passe d’être extradés aux USA, contre six millions de dollars. Tous ces criminels bénéficient de l’amnistie, mais le héros de la reprise du Palais de justice en 1985, le colonel Alfonso Plazas Vega, vient d’être condamné à une peine de 30 ans de prison, pour la présumée disparition de 11 personnes à cette occasion, alors que la justice avait déjà conclu auparavant à son innocence. Cette condamnation a été prononcée par une juge,  Maria Estella Jara, à partir de faux témoignages avérés et démontrés par la défense. La magistrate s’est exilée en Allemagne depuis lors, sans avoir daigné démontrer la véracité des accusations. 

3-  Je vous laisse conclure… 

LE CHILI QUALIFIE LES FARC DE « TERRORISTES »

Mercredi 22 décembre 2010

23 décembre 2010

Cette décision a été prise hier par les députés à Santiago, par 39 voix contre deux.

 

HUGO CHAVEZ IMPOSE OFFICIELLEMENT SA DICTATURE AU VENEZUELA

Mercredi 22 décembre 2010

22 décembre 2010 

C’est fait. La dictature de facto que j’avais dénoncée ici est devenue officielle au Venezuela sous la présidence du castriste  Hugo Chavez. L’ex-colonel putschiste de 1992 vient coup sur coup d’annoncer qu’il gouvernera par décrets-lois pendant 18 mois, et de promulguer une loi scélérate sur la censure de la presse, avant l’élection présidentielle de 2012. 

Le Parlement vénézuélien, contrôlé par le parti de Chavez, a voté vendredi une loi accordant au chef de l’Etat des pouvoirs exceptionnels pendant 18 mois, deux semaines avant le retour massif de l’opposition à l’Assemblée.
« La loi autorisant le président de la République à édicter des décrets ayant rang, valeur et force de loi dans les domaines délégués est adoptée », a déclaré la présidente du Parlement, Cilia Flores, sous les applaudissements des députés chavistes.
L’opposition, quasiment absente du Parlement depuis son boycott des législatives de 2005, occupera à partir du 4 janvier 67 des 165 sièges de la nouvelle Assemblée, après avoir fait presque jeu égal avec la coalition de gauche radicale de Hugo Chavez lors des élections de septembre.
Mais elle ne pourra pas abroger cette loi, qui requiert 60% des députés pour y parvenir.
Durant 18 mois, Hugo Chavez pourra promulguer des lois portant notamment sur la sécurité, la défense nationale, les finances, la coopération internationale, les transports et services publics ou l’utilisation de la terre.
« Une vingtaine de lois sont quasiment prêtes », a déclaré jeudi soir le président vénézuélien.
Parallèlement, l’Assemblée nationale a voté en urgence un renforcement du contrôle public sur les banques, une mesure dénoncée par l’opposition qui y voit un pas supplémentaire vers la nationalisation du secteur, contrôlé à 25% par l’Etat.
A l’intérieur comme à l’extérieur du pays, de nombreuses voix ont dénoncé une remise en cause du vote des électeurs et de la séparation des pouvoirs.
« C’est un plan du gouvernement pour essayer de retirer tout pouvoir au Parlement et de gouverner de manière absolument autocratique à partir du 1er janvier, sans aucune forme de contrôle », a critiqué le député d’opposition Ismaël Garcia.
« C’est la quatrième fois que le président Chavez recourt à ces décrets », a ironisé Philip Crowley, le porte-parole du département d’Etat. « Il semble trouver des moyens créatifs de justifier ses pouvoirs autocratiques ».
Le président vénézuélien, au pouvoir depuis 1999, a déjà été autorisé à gouverner par décret à trois reprises en onze ans, en 2000, 2001 et 2008, faisant passer une centaine de lois, dont celle sur la nationalisation de secteurs clefs de l’économie comme le pétrole.
La dernière loi de ce type s’était déjà étendue sur 18 mois, la période la plus longue de l’histoire démocratique du Venezuela durant laquelle un chef de l’Etat a joui de telles prérogatives.
Cette fois, M. Chavez a sollicité ces pouvoirs en les justifiant par la « situation d’urgence » provoquée par les intempéries qui ont fait 38 morts et plus de 130.000 sinistrés ces dernières semaines.
Sa demande portait initialement sur un an, mais les parlementaires l’ont étendue à 18 mois, à la « demande des sinistrés ».

 

Dans la foulée, la même Assemblée nationale du Venezuela a approuvé lundi soir deux lois renforçant le contrôle de l’Etat sur les médias et interdisant pour la première fois certains contenus sur l’internet, provoquant la colère de l’opposition qui dénonce une atteinte à la liberté d’expression.
Les textes ont été approuvés en urgence par l’actuelle chambre dominée par le parti socialiste du président Hugo Chavez, quinze jours avant l’entrée en fonctions du nouveau parlement issu des élections de septembre, où l’opposition possèdera 40% des sièges.
Ils amplifient les restrictions imposées aux médias audiovisuels par une loi de 2004 et soumettent désormais les sites internet aux mêmes obligations.
Les administrateurs de pages internet seront « responsables de l’information et du contenu » publiés sur leurs sites et chargés de « limiter, sans délai, la diffusion de messages » faisant « l’apologie du crime », visant à « déstabiliser la société » ou « contestant les autorités légitimement établies ».
La loi prévoit, en cas d’infraction, des amendes équivalant à « 10% des revenus avant impôt de l’année précédente » et la « suspension du service » pour « 72 heures d’affilée ». En cas de récidive, la licence de diffusion pourra être retirée.
Ismaël Garcia a dénoncé « une violation absolue de la Constitution, de la liberté d’expression et du libre exercice de la communication dans le pays ».
Sa collègue Pastora Medina évoque une incitation à la « censure, l’autocensure ».
« Le droit à l’information, à la communication, l’accès aux médias est pleinement garanti dans la Constitution et dans cette loi », a répondu le député socialiste Earle Herrera.
L’autre texte adopté réduit de 25 à 15 ans la durée maximale des licences de diffusion audiovisuelles et interdit les investissements étrangers dans les médias hertziens et communautaires et la production nationale audiovisuelle.
Ces réformes s’inscrivent dans un contexte de tension croissante entre le pouvoir et les médias critiques.
En 2007, la chaîne RCTV a perdu sa licence hertzienne, pour avoir soutenu une tentative de putsch contre Chavez en 2002, et Globovision, elle aussi très dure à l’égard du régime, fait l’objet de plusieurs procédures judiciaires. 

 

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