02 janvier 2010
Occupée à sucer les mamelles de wikileaks sans s’attarder sur les troubles motivations de Julian Assange, la « grande » presse s’est bien gardée d’aborder le dernier scandale de 2010 : le refus de Lula, avant de passer la main à Dilma Rousseff – une ex-terroriste jadis poursuivie pour meurtre -, d’extrader vers l’Italie le tueur Cesare Battisti.
Cet ancien dirigeant italien des PAC (Prolétaires armés pour le communisme), condamné à Milan pour deux meurtres et complicité dans deux autres pendant les années de plomb 1970-80, s’était réfugié au Mexique, puis en France où la doctrine Mitterrand (pas d’extradition pour les terroristes repentis) le protégeait, avant de s’échapper au Brésil avec l’aide d’un agent secret français quand Sarkozy était ministre de l’Intérieur, selon ses propres aveux à l’hebdo brésilien Istoé.
Reconverti dans les arts et les lettres, avec le soutien de la pseudo-intelligentsia française (entre autre le blanc bec BHL, ou l’obscure écrivaine Fred Vargas), l’ancien assassin avait d’abord assumé toutes ses responsabilités quand il était protégé par le socialisme à la française, avant de se rétracter et d’imputer ses propres crimes à trois de ses ex-compagnons d’armes en prison.
Nouveau Ponce Pilate 2010 ans après la crucifixion du Christ, le trotskiste Lula n’est plus analphabète quand il s’agit de tremper ses mains dans le sang versé par ses amis d’extrême gauche pour se les laver. Il a d’abord choisi Dilma Rousseff pour lui succéder à la présidence, malgré son passé criminel dans les rangs du MR-8. C’est ce groupe terroriste qui avait enlevé l’ambassadeur américain Charles Burke Elbrick en 1969. L’auteur du message exigeant à l’époque la libération de 15 militants du MR-8 contre celle du diplomate n’est autre que Franklin Martins, ministre de la Communication de Lula jusqu’à avant-hier, auteur d’un récent projet de loi contre la liberté de la presse au Brésil, et admirateur confirmé du dictateur Fidel Castro comme en témoignent ses récentes photos avec lui bras sur l’épaule, tout sourire. Mon collègue et ami de l’AFP, François Pelou, alors directeur de l’Agence au Brésil, avait été expulsé manu militari du pays pour avoir diffusé le texte des insurgés.
Mais ce n’est pas tout. Deux boxeurs cubains, champions du monde, avaient été remis au régime castriste par le Brésil alors qu’ils venaient de demander l’asile politique pendant les Jeux Panaméricains à Rio de Janeiro en 2007. Le responsable ? Lula. La raison ? Les deux transfuges étaient « sans papiers ».
Il convient de souligner que l’ancien tourneur métallo Lula, fondateur du Forum de Sao Paulo, y hébergeait jusqu’à une date récente les FARC colombiennes, et que jamais il n’a qualifié ces criminels, narcotrafiquants et auteurs de milliers d’enlèvements de civils, de terroristes. Au contraire, il les héberge comme réfugiés politiques, à l’image du « curé Camilo », Francisco Antonio Cadenas Collazzos, alias « Oliverio Medina », depuis 2006.
Dans la « grande presse », béate d’admiration devant Lula et Dilma, vous n’aurez rien lu sur ces réalités…