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MICHEL DRUCKER, CHOUCHOU ET CENSEUR DE LA TV FRANCAISE, EST CONDAMNE A PAYER 40.000 EUROS A SON « NEGRE » ET EX-MAITRESSE, CALIXTHE BEYALA, ELLE-MEME DENONCEE POUR PLAGIAT

Jeudi 13 janvier 2011

13 janvier 2011 

Vous voudrez bien excuser cette immersion dans le monde people, mais l’enjeu, de taille, vaut la peine d’être diffusé car je redoute le silence des grands merdias. 

Depuis 40 ans, Michel Drucker reste en France la bonne à tout faire de la télévision publique, dans la meilleure expression du politiquement correct. A cet animateur gentillet, bon chic bon genre, suivi jusque sur le plateau par son chien obéissant, on donnerait le Bon Dieu sans confession, même s’il n’appartient pas à la religion chrétienne. 

Sa bonhommie d’apparence ouverte aux quatre vents se ferme pourtant à ce qui peut fâcher ses maîtres de gauche aux manettes de la TV publique France2. Dans son interminable émission du dimanche, il invite tous les corrompus de la politique française, y compris les terroristes trotskistes comme le facteur Oliver Besancenot (2% aux élections), mais se refuse à présenter Marine Le Pen, leader d’un parti légal d’extrême droite qui représente dix fois plus d’électeurs que l’employé de La Poste. 

Hélas pour Drucker, sa célébrité vient d’en prendre un coup avec sa condamnation à payer 40.000 euros à l’écrivaine camerounaise Calixthe Beyala, sa maîtresse deux ans durant, pour ne pas lui avoir payé son dû pour un livre écrit en sa qualité de « nègre » (il n’y a rien de raciste dans cette expression qui concerne ceux qui écrivent à la place d’un autre, dois-je le préciser). 

Je cite le papier de l’hebdomadaire français Le Point : «L’animateur de télévision Michel Drucker a été condamné par la cour d’appel de Paris à verser 40.000 euros à Calixthe Beyala, pour n’avoir pas rémunéré l’écrivaine qui en 2006 avait écrit un livre à sa place, selon un arrêt rendu hier.» Le livre devait être, pour Albin Michel, des entretiens avec Régis Debray (oui, celui qui vient d’être élu à l’Académie Goncourt). Par quel prodige une Calixthe Beyala pouvait-elle écrire, à la place d’un Michel Drucker, des entretiens avec un Régis Debray pour une maison comme Albin Michel? La romancière du «Petit prince de Belleville» s’en était pudiquement expliquée, il y a dix-huit mois, devant la justice: «On vivait ensemble.» 

L’ex-gendre idéal d’Antenne 2 lui avait alors promis 200.000 euros pour répondre à douze questions formulées par Debray. Il ne lui en versera finalement que 40.000, mais c’est triste quand même pour Drucker, qui avait marqué un point dans la manche précédente de ce passionnant match judiciaire: en juillet 2009, Calixthe Beyala avait été condamnée à lui verser un euro pour procédure abusive

On ignore s’il y aura d’autres épisodes, de même qu’on ne sait pas encore si les héritiers de Peter Griffin, l’auteur plagié par Patrick Poivre d’Arvor et/ou son nègre pour son livre su Hemingway,, porteront plainte. Mais il y a bien quelque chose de pourri au royaume du PAF. Car si l’on ne peut plus compter sur les gens qui écrivent à votre place, à qui se fier, franchement? Celui qui s’apprête à signer cet article de son nom est prévenu. 

Qui est cette Calixthe Beyala ? Hormis ses talents de plagiaire, on la connaît pour quelques livres sans lendemain qui lui ont valu, Dieu sait comment, le titre de chevalier des arts et des lettres.

En 1995, Le Canard enchaîné relève des emprunts au roman Fantasia chez les ploucs de Charles Williams. Par la suite, Pierre Assouline, de la revue Lire, identifie des emprunts pour une trentaine de passages auprès de quatre auteurs différents. En se fondant sur ce travail de comparaison effectué par Pierre Assouline, le site web du magazine Télérama de juillet 2008 qualifie Calixthe Beyala de « récidiviste de la kleptomanie littéraire ». En mai 1996, le tribunal de grande instance de Paris juge que son roman Le Petit Prince de Belleville est une « contrefaçon partielle » d’un roman de Howard Buten, Quand j’avais cinq ans, je m’ai tué. Calixthe Beyala ne fait pas appel. 

Selon Hélène Maurel-Indart, Calixthe Beyala aurait également plagié La Vie devant soi de Romain Gary (Goncourt 1975). D’autres de ses récits ont été suspectés d’emprunts puisés chez Ben Okri, Paule Constant, Charles Williams et Alice Walker. Lors d’une entrevue avec la journaliste Catherine Argand pour le magazine Lire, l’écrivaine Paule Constant déclare : « elle n’est pas la seule à m’avoir plagiée». 

En janvier 2011, elle prend fait et cause pour Laurent Gbagbo, pourtant déclaré perdant par les Nations Unies des élections présidentielles ivoiriennes de 2010.

2011 DEBUTE A MERVEILLE POUR L’AUTOCENSURE DE LA PRESSE EN FRANCE !

Samedi 1 janvier 2011

01 janvier 2011 

Dans la nouvelle ère de liberté « wikileaks », célébrée comme telle par les 5 grands médias bénéficiaires d’un immense piratage délictueux (Le Monde, The Guardian, El Pais, Der Spiegel et The New York Times), j’ai débuté l’année à me taper les cuisses entre deux éclats de rire sur la double morale de cette presse en phase terminale, à la vue de deux cas criants d’autocensure. 

Le premier concerne Le Monde. Ce quotidien n’a toujours pas publié le câble du Département d’Etat américain sur le « financement de la gauche et notamment de la droite en France, dont Chirac et Sarkozy», par une partie des 28 millions d’euros détournés par la mafia gabonaise de l’ex-président Omar Bongo au détriment de la BEAC (Banque des Etats d’Afrique Centrale).  Or cette note de l’ambassade américaine au Cameroun, avec comme source un haut fonctionnaire de la BEAC, a été publiée depuis quatre jours par…El Pais, en espagnol, avant d’être traduite en français deux jours plus tard par l’AFP.  Le second cas frappe Le Parisien. Il titre depuis ce matin sur « la nuit calme » du Réveillon, « sans incident majeur », conformément à ce qu’a soufflé le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux aux médias. Sans aucune crainte du ridicule, qui ne tue plus depuis belle lurette, l’article révèle que 501 personnes ont été arrêtées dans la nuit (soit 24% de plus que l’an dernier), que 16 policiers ont été blessés, et que « dans le nord de la France, les services de secours, qui faisaient état peu avant minuit d’une soirée de la Saint Sylvestre «inhabituellement calme», enregistraient vers 3h30 une recrudescence des incendies de voitures dans l’ensemble des départements ». 

Pis encore : ni Le Parisien ni aucun média français n’ont enquêté, à partir de ce constat gravissime, pour savoir combien de voitures avaient été brûlées par la caillera de banlieue. Là encore, Hortefeux avait annoncé qu’il ne donnerait aucun chiffre « pour ne pas faire de la pub » aux brigands, et la presse n’a pas décroché ses téléphones pour appeler les commissariats et contourner ainsi la censure officielle. L’an dernier, 1137 voitures avaient été incendiées par les voyous, un triste record du monde pour la France… 

Dimanche 26 décembre 2010

LA PARALYSIE DES AEROPORTS PARISIENS : LA MINISTRE DES TRANSPORTS NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET ET SON ADJOINT THIERRY MARIANI DOIVENT ETRE LIMOGES ET PASSER LA NUIT DU NOUVEL AN SUR UN LIT DE CAMPAGNE A ROISSY 

26 décembre 2010 

Au pays d’Ubu-Roi – la France – des dizaines de milliers de passagers ont passé l’avant-veille des fêtes et même la nuit de Noël dans les aéroports parisiens, sur des lits de campagne ou en majorité à même le sol, à cause de la totale incompétence des autorités responsables : la ministre des Transports, Nathalie Kosciusko-Morizet, son secrétaire d’Etat Thierry Mariani, et leur relais, la DGAC (Direction générale de l’aviation civile). 

Dans tout pays normal, les deux ministres et le chef de la DGAC auraient déjà été relevés avec fracas de leurs fonctions comme punition pour avoir été incapables d’anticiper un plan anti-neige malgré les annonces de la météo dans un hiver sibérien qui avait déjà annoncé la couleur depuis des semaines. Ces responsables doivent être limogés, et, de leur plein gré, devraient annoncer qu’ils passeront en pénitence la nuit du Nouvel An sous une couverture dans le hall de Roissy, pour se faire pardonner par les milliers de familles privées de Noël auprès des leurs. C’est en tout cas ce que des millions de Français souhaiteraient si on leur posait la question. 

Pourquoi suis-je si intransigeant ? 

1-  Des milliers de vols ont été annulés par manque de glycol pour l’anti-dégivrage des avions, notamment à Roissy. Ce scandale déclenche des éclats de rire à l’étranger (dont l’Espagne où je vis), et l’indignation des Français. Comment, dans un tel hiver glacial, les ministres et la DGAC, payés pour cette tâche, ont-ils pu ne pas vérifier, avec leurs centaines de hauts fonctionnaires appointés, si l’approvisionnement en glycol des aéroports était suffisant, d’autant que la neige avait déjà bloqué des centaines de vols moins d’une semaine plus tôt ? 

2-  Comment les ministres et la DGAC ont-ils pu demander le 23 décembre au soir aux compagnies aériennes d’annuler le lendemain 20% de leurs vols par crainte de chutes de neige, alors que le 24, veille de Noël, il n’y avait le matin qu’un centimètre de neige à Roissy jusqu’à tard dans l’après-midi, et que rien n’eut empêché des centaines vols de décoller ? 

3-  Comment le secrétaire d’Etat Mariani a-t-il pu mettre en cause une usine de glycol de la Fos-sur-Mer (près de Marseille), en grève, pour expliquer la rupture de stock, alors que Roissy et Orly sont approvisionnés ailleurs ? Son incurie se double d’un mensonge éhonté pour écarter sa culpabilité. 

4-  Pourquoi la ministre annonce-t-elle une « mission d’inspection » pour analyser le scandale du glycol, ce qui va renchérir encore le déficit public avec le paiement d’indemnités aux enquêteurs, puisque l’anticipation lui incombait ? 

5-  Comment les compagnies aériennes et ADP (aéroports de Paris) peuvent-ils admettre d’être mis en cause par la ministre pour « le manque d’information des passagers » et l’absence suffisante de réservations de chambres pour les laissés pour compte alors que des centaines de vols ont été annulés le 23 au soir pour le lendemain à cause de la décision subite de la DGAC sur ordre de la ministre ? 

6-  Pourquoi la ministre a-t-elle attendu samedi 25 pour se rendre à Roissy alors que la paralysie y était enfin terminé?

FRANCE : JE LANCE UN APPEL AUX VOYAGEURS A POURSUIVRE LA DGAC POUR L’ANNULATION DE 20% DES VOLS A ROISSY CE 23 DECEMBRE ALORS QUE LES PISTES ETAIENT LIBRES

Jeudi 23 décembre 2010

 

23 décembre 2010 

J’invite à prendre contact avec moi, pour engager des poursuites en référé contre la DGAC dans le cadre d’une action en justice de groupe (class-action), tous les passagers des vols annulés ce jeudi 23 décembre à Roissy suite à une décision illégitime prise la veille par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) de demander aux compagnies de renoncer à 20% de leur trafic dès ce matin à cause des risques de neige. 

 

Or il n’y avait pas de neige jeudi matin à Roissy, au plus un centimètre, et tous les autres vols ont décollé. Seuls les vols du soir ont été annulés. La panique des autorités aéroportuaires face à un risque dénué de fondement n’excuse en rien cette atteinte au droit de voyager pour ceux qui ont payé leurs billets et n’ont pu se rendre dans leurs foyers alors que les pistes sont restées libres la majeure partie de jeudi pour les autres vols. 

 

Ainsi des milliers de famille seront empêchées de fêter Noël avec les leurs, car tous les vols des prochains jours sont complets. 

 

La DGAC porte l’entière responsabilité de ce préjudice moral et matériel (Air France refuse ainsi de rembourser les billets) à leurs dépens, et doit être poursuivie devant la justice française pour cette entorse gravissime. 

Trois membres de ma famille, dont un bébé, sont parmi les victimes de cette inique décision de la DGAC à Roissy. Ils ne seront pas parmi nous à Noël. 

Vous pouvez me contacter sur mon courriel : 

jacquesthomet at hotmail.com 

afin d’étudier ensemble la constitution d’une association pour engager de telles poursuites. 

Jacques Thomet 

Merci à mes lecteurs de faire suivre sur les sites et par courriel ce message. 

 

 

 

 

ISLAMISATION : LA PRIERE D’UNE PROF D’ALLEMAND DE TOULOUSE

Mardi 21 décembre 2010
 

21 décembre 2010 

 

Cette dame a le courage de signer de son nom ce rêve éveillé que partagent les millions de citoyens de la majorité silencieuse : 

     
> > > > 
J’ai fait un rêve :
> > > >  
> > > > - D’un Maghreb où s’érigeraient des églises catholiques, des temples luthériens, des synagogues.
 
> > > > 
- D’un Afghanistan où de jeunes catholiques pourraient préparer un pèlerinage à Lourdes ou à Jérusalem.
> > > > – D’un Iran ou d’un Irak où des Loubavitchs pourraient se promener en papillotes.
> > > > – D’un Pakistan où seraient organisées les prochaines JMJ.
> > > > – D’un Islam sans charria, sans burqa, où mes soeurs musulmanes ne seraient ni lapidées parce qu’elles sourient sans leur voile, ni traitées en pestiférées sociales.
> > > > – D’un monde sans Al Quaïda, où les traders salueraient encore les femmes de ménage mexicaines avant de prendre l’ascenceur, où l’on pourrait encore prendre une bouteille d’eau dans un avion.
> > > > Je mélange tout ? 
> > > > Je mélange tout, sans doute, en ces temps où l’identité nationale a des relents de gruyère et de lingots, en ces jours Zurich vaut bien un appel du Muezzin…
 
> > > > 
Mais quelque part, sans me compromettre ni vouloir risquer une lapidation, je comprends…
> > > > – Je comprends qu’il convient parfois d’oser le courage, et de cesser les œcuménismes à sens unique…
 
> > > > 
- Je comprends la « Heidi touch », la réaction suisse, même si, populiste et rétrograde, elle nous renvoie à nos Croisades et à notre peur du Sarrasin. 

>  Car je suis fatiguée.  
> > > > 
Fatiguée de baisser les yeux quand je marche, légèrement terrorisée, dans un « quartier arabe », oh, pas à Jérusalem, non, juste chez moi, dans ma ville rose. 
> > > > Car j’en ai soupé de manger Hallal à la cantine de mon collège. 
> > > > Car j’en ai assez de croiser des étudiantes en burqa au cours d’arabe jouxtant mon cours d’allemand, dans une université soit disant soumise à la loi sur la laïcité.
 
> > > > 
Car je suis une fille de Charlemagne et de Roland, de Saint-Louis et du chêne, car je suis La Pucelle et pas Fatima, car mes ancêtres, oui, sont Gaulois, celtes, vikings, mais aussi juifs, espagnols, italiens, portugais, grecs ou maltais.
> > > > Ma vie n’est certes plus rythmée par l’angélus de l’aube et l’angélus du soir, mais en moi coule le sang des bâtisseurs de cathédrales. 
> > > > Et la colline de Vézelay, oui, m’est plus familière que la Pierre Noire de La Mecque.
 
> > > > 
Alors, quand les petits Suisses disent tout haut ce que plein de monde pense tout bas, et au risque de froisser mes nombreux amis musulmans, mes amis poètes, artistes, enseignants, mon épicier, mes anciens voisins, j’ose l’écrire : restaurons nos églises, admirons nos vitraux, chantons quelques beaux cantiques, expliquons à nos écoliers ce qu’est Noël, au lieu de nous demander s’il est de bon ton de construire une mosquée dans chaque village ! 
> > > > 
J’aime écouter du Raï, je suis la reine du couscous, je ne vote pas Le Pen.
> > > > Mais :
 
> > > > 
Le jour où mes amies musulmanes ne seront plus lapidées au moindre pantalon dépassant d’une burqa, le jour où je pourrai bronzer en monokini sur les plages d’Agadir, le jour où une église se construira à Kaboul, alors là oui, j’oserai critiquer cette décision suisse de ne plus construire de minarets.
> > > >  
> > > > 
Sabine Aussenac. Professeur d’allemand 

 

EN FRANCE, LE SCANDALE DES IMMIGRES CLANDESTINS QUI PLOMBENT LA SECURITE SOCIALE DEJA EN FAILLITE FAIT LE LIT DE L’EXTREME DROITE

Samedi 18 décembre 2010

18 décembre 2010 

Merci à « Lebebfrance » d’avoir fourni le lien du Figaro sur cette enquête explosive parue en octobre. Vous y lirez les abus commis par les clandestins au détriment de l’Aide médicale d’Etat (AME), votée par les socialistes en 1999 mais que le pouvoir actuel, pourtant de droite, ne remet pas en cause pour en finir avec les excès hallucinants révélés. L’un des témoignages les plus porteurs vient du professeur Laurent Lantieri, consacré la semaine dernière « Homme de l’année » par les grands médias français, pour ses succès dans la chirurgie du visage. Il convient de rappeler que le déficit de la sécurité sociale en France va atteindre 30 milliards d’euros en 2011. Et qui paie la note ? Vous, moi, tous les Français, avec des cotisations mensuelles de plus en plus lourdes, et des diminutions toujours plus fortes des remboursements des soins, quand les illégaux profitent du système sans cotiser ni débourser le tiers payant, comme tout le monde.

Voici l’article du Figaro: 

Aide médicale d’Etat : ces vérités qui dérangent 

Par Sophie Roquelle

Depuis dix ans, les étrangers en situation irrégulière peuvent se faire soigner gratuitement en France grâce à l’Aide médicale d’Etat (AME). Mais le coût du dispositif explose. Afin de comprendre pourquoi, Le Figaro Magazine a enquêté auprès des médecins, des hôpitaux et des pharmaciens. Et fait réagir les associations. 


 

Une enquête sur l’Aide médicale d’Etat? Sauve qui peut! Dans les ministères, les administrations, les associations humanitaires, la simple évocation de ce dispositif qui permet aux étrangers en situation irrégulière de se faire soigner gratuitement déclenche une poussée d’adrénaline. «Le sujet est explosif! s’étrangle un haut fonctionnaire qui connaît bien le dossier. Vous voulez vraiment envoyer tout le monde chez Marine Le Pen?» La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a pris la mesure de l’hypersensibilité du dossier lorsqu’elle a timidement évoqué devant les parlementaires, en juillet, l’idée de faire acquitter aux bénéficiaires de l’AME une contribution forfaitaire de 15 à 30 euros par an. Les associations ont aussitôt accusé Mme Bachelot de vouloir grappiller quelques euros sur le dos des damnés de la terre. 

Silence gêné à Bercy, où l’on prépare un tour de vis sans précédent sur le train de vie de la nation: «coup de rabot» sur les niches fiscales, suppressions de postes de fonctionnaires, déremboursements de médicaments… Mais toucher à l’AME n’est tout simplement pas prévu au programme de la rigueur. Le projet de budget pour 2011 prévoit même une augmentation de 10 % ! 

Depuis deux ans, la facture de la couverture médicale des sans-papiers s’envole. Son rythme de progression est trois à quatre fois supérieur à celui des dépenses de santé de tout le pays: + 13 % en 2009 (530 millions d’euros pour 210.000 bénéficiaires) et encore + 17 % au début de cette année. De toute évidence, l’enveloppe de 535 millions d’euros prévue en 2010 sera largement dépassée. Pour l’an prochain, ce sont 588 millions d’euros que Bercy a mis de côté pour l’AME. Soit, à peu de chose près, le montant des recettes fiscales que le gouvernement veut récupérer sur les mariés/pacsés/divorcés, ou encore le coût global du bouclier fiscal, qui fait tant couler d’encre. 

Afin d’y voir plus clair, les ministères de la Santé et du Budget ont commandé un nouveau rapport à leurs services d’inspection. L’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l’Inspection générale des finances (IGF) ont déjà planché à deux reprises, en 2003 et en 2007, sur les nombreuses dérives de l’AME et ont émis des recommandations qui ont été partiellement suivies par les pouvoirs publics… des années plus tard. Ainsi, il a fallu attendre cette année pour que les attestations d’AME soient plastifiées et comportent la photo du titulaire. 

Pourquoi tant de gêne? Echaudé par la séquence «identité nationale» et l’affaire des Roms, le gouvernement n’a visiblement aucune envie d’exacerber le ras-le-bol d’une opinion publique déjà exaspérée par la montée de la délinquance. Inutile non plus d’agiter un nouveau chiffon rouge sous le nez des associations, déjà très énervées par le projet de loi Besson sur l’immigration

Ces dernières sont sur le pied de guerre, déterminées à défendre jusqu’au bout l’accès aux soins gratuit et sans restriction des sans-papiers. «Au nom d’une certaine idée de la France», martèle Pierre Henry, le président de France Terre d’asile, mais aussi parce qu’«il s’agit d’une question de santé publique» face à la recrudescence d’épidémies. Excédé qu’«on se serve de quelques cas particuliers pour faire des généralités» et jeter l’opprobre sur l’AME, Pierre Henry réfute toute idée de ticket modérateur: «Quand vous n’avez pas de ressources, chaque centime d’euro compte. Quand vous vivez dans une précarité extrême, il n’y a pas de médecine de confort.» La Cimade, association protestante très active auprès des sans-papiers, somme les pouvoirs publics de ne pas «stigmatiser encore un peu plus les étrangers». 

Il n’empêche, les députés de droite, plusieurs fois lâchés en rase campagne sur l’AME par les gouvernements en place, ont l’intention de revenir à la charge. Au front, comme souvent sur les questions d’immigration, les députés UMP Claude Goasguen et Thierry Mariani n’entendent pas céder au «terrorisme intellectuel autour de ce dossier». A l’occasion de la discussion budgétaire, ces jours-ci, ils veulent ferrailler pour obtenir une «redéfinition des soins» éligibles à l’AME. En clair, réserver le dispositif aux soins d’urgence. «Il y a une vraie exaspération sur le terrain. Chacun doit maintenant prendre ses responsabilités», préviennent ces deux élus. 

Pour la première fois, les parlementaires pourraient rencontrer le soutien de la communauté médicale. Car médecins, pharmaciens, infirmières et même certains militants associatifs commencent à dénoncer un système sans limite ni contrôle, parfois détourné de son objectif initial, voire carrément fraudé. 

C’est Laurent Lantieri qui, le premier, a mis les pieds dans le plat. Dans un entretien à L’Express publié début septembre, le grand spécialiste français de la greffe du visage a confié son agacement de voir les principes du service public «dévoyés» avec l’AME. «Soigner les étrangers en cas d’urgence ou pour des maladies contagieuses qui pourraient se propager me paraît légitime et nécessaire, prend-il soin de préciser. En revanche, je vois arriver à ma consultation des patients qui abusent du système.» Et de raconter l’histoire de cet Egyptien qui avait eu le doigt coupé bien avant de s’installer en France et demandait «une opération de reconstruction», prétextant qu’il n’avait pas confiance dans la médecine de son pays. «En réalité, poursuit le chirurgien, ce monsieur s’était d’abord rendu en Allemagne, mais il jugeait bien trop élevée la facture qu’on lui avait présentée là-bas. Une fois en France, il avait obtenu l’AME et il estimait avoir droit à l’opération!» Ce que Laurent Lantieri lui refusa. 

Du tourisme médical aux frais du contribuable? Claudine Blanchet-Bardon n’est pas loin de le penser. Cette éminente spécialiste des maladies génétiques de la peau voit parfois débarquer à sa consultation de l’hôpital Saint-Louis des patients AME venus du bout du monde exprès pour la voir. «Je vais vous dire comment ça se passe, confie-t-elle. Ils tapent le nom de leur maladie sur internet au fin fond de la Chine, tombent sur mon nom parmi d’autres et découvrent qu’en France, ils peuvent se faire soigner gratuitement. Ils arrivent clandestinement ici, restent tranquilles pendant trois mois et débarquent à ma consultation avec leur attestation AME, accompagnés d’un interprète. L’interprète, lui, ils le payent.» Le coût des traitements au long cours de ce type d’affection se chiffre en dizaines de milliers d’euros par an. 

Avec certains pays proches comme l’Algérie, l’affaire est encore plus simple. Un cancérologue raconte, sous le couvert d’anonymat : «Nous avons des patients qui vivent en Algérie et qui ont l’AME. Ils viennent en France régulièrement pour leur traitement, puis repartent chez eux. Ils ne payent que l’avion…» 

De plus en plus de médecins réclament un «véritable contrôle médical lors de l’attribution de l’AME». Ou, au moins, un accord de la Sécu avant d’engager certains soins. Car, à la différence de l’assuré social lambda, le bénéficiaire de l’AME n’a nul besoin d’obtenir une «entente préalable» avant d’engager des soins importants. C’est ainsi que des femmes sans-papiers peuvent faire valoir leurs droits à des traitements d’aide médicale à la procréation. «Pur fantasme!» s’insurgent les associations. «Elles ne sont pas très nombreuses, mais on en voit…» répond une infirmière d’une grande maternité de l’est de Paris, choquée que «la collectivité encourage des femmes vivant dans la clandestinité et la précarité à faire des enfants». Chaque tentative de fécondation in vitro (FIV) coûtant entre 8000 et 10.000 euros, la question mérite effectivement d’être posée. 

Le député Thierry Mariani n’en finit pas de citer cet article paru il y a deux ans et demi dans Libération* qui raconte l’histoire incroyable d’un couple de Camerounais sans-papiers qui voulait un enfant. Monsieur est «séropositif, il a deux autres femmes et sept enfants au Cameroun». Suivi en France pour son sida, il vient de se marier pour la troisième fois, mais sa jeune femme «n’arrive pas à être enceinte» et «s’est installée dans la banlieue parisienne depuis qu’elle a décidé de tenter une FIV. (…) Sans papiers, elle est en attente de l’Aide médicale d’Etat». Les médecins étaient, paraît-il, «perplexes» face à cette demande, mais ils finiront par y accéder. 

A l’heure où les hôpitaux croulent sous les déficits, «cette distribution aveugle de l’AME», selon le mot de Mme Blanchet-Bardon, finit par excéder les praticiens hospitaliers, «coincés entre leur devoir de soignant et les limites de la solidarité nationale». 

Pierre Henry, de France Terre d’asile, balaie les allégations de tricheries : «S’il y a des abus, les premiers coupables sont les médecins.» Mais le corps médical renvoie, lui, vers la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) qui délivre le précieux sésame. «Nous, on est là pour soigner, pas pour vérifier les attestations AME», souligne un médecin urgentiste. 

Le problème est que la CPAM ne fait elle-même qu’appliquer des textes d’une extrême légèreté, les seules conditions requises pour obtenir l’AME étant trois mois de résidence en France et des ressources inférieures à 634 euros par mois. Les demandeurs étant clandestins, le calcul des ressources relève de la fiction. «Nous prenons en compte les ressources au sens large: il s’agit plutôt des moyens de subsistance», explique un travailleur social, qui concède n’avoir aucun moyen de vérifier les dires du demandeur. 

En l’absence de données fiables, la situation des bénéficiaires de l’aide médicale est l’objet de vastes débats. Pour les associations, «l’extrême précarité» des immigrés clandestins justifie pleinement leur prise en charge totale par la solidarité nationale. Une affirmation qui doit être quelque peu nuancée. Selon une enquête réalisée en 2008 par la Direction des études du ministère des Affaires sociales (Drees) auprès des bénéficiaires de l’AME résidant en Ile-de-France, «près de 8hommes et 6femmes sur 10 travaillent ou ont travaillé en France». Il s’agit essentiellement d’emplois dans le bâtiment, la restauration et la manutention pour les hommes, de ménage et de garde d’enfants pour les femmes. 

L’hôpital représente un peu plus des deux tiers des dépenses AME, le solde relevant de la médecine de ville. Très souvent refusés par les praticiens libéraux en secteur II (honoraires libres), ces patients fréquentent assidûment les centres médicaux des grandes villes où toutes les spécialités sont regroupées. «Comme c’est gratuit, ils reviennent souvent», soupire une généraliste qui se souvient encore de la réaction indignée d’une de ses patientes, tout juste régularisée, à qui elle expliquait qu’«elle allait dorénavant payer un peu pour ses médicaments, et que pour (eux) aussi, c’était comme ça…». 

Aucun soignant – ni aucun élu d’ailleurs – ne remet en cause l’existence de l’AME ni sa vocation dans la lutte contre la propagation des épidémies, notamment de la tuberculose, en pleine recrudescence. Dans l’est de Paris, une épidémie de gale qui avait frappé un camp d’exilés afghans l’an dernier a pu être éradiquée efficacement grâce à l’aide médicale. Mais c’est la gratuité généralisée des soins qui choque un nombre croissant de médecins et de pharmaciens. 

Dans cette officine proche d’une gare parisienne, on voit défiler chaque jour une dizaine de clients avec une attestation AME. «Pour la plupart, c’est de la bobologie: aspirine, sirop…» raconte la pharmacienne, qui vérifie avec soin les documents présentés. «La paperasserie, c’est l’horreur. Les attestations papier sont tellement faciles à falsifier.»Parfois, la clientèle AME est plus nombreuse, comme dans ce quartier du Xe arrondissement de Paris où les bobos cohabitent avec une forte population immigrée. «Sur 60ordonnances par jour, je fais une vingtaine d’AME», raconte la gérante d’une pharmacie. Dans le lot figurent presque à chaque fois deux ou trois trithérapies (traitements anti-sida) et autant de Subutex (traitement de substitution à l’héroïne). «Le reste, poursuit-elle, ce sont généralement des traitements pour les petites maladies des enfants, des gouttes, des vitamines, car nous avons une forte communauté asiatique dans le quartier.» 

Les pharmaciens sont particulièrement vigilants sur le Subutex, objet de tous les trafics. Même si la Sécu veille au grain, il est bien difficile d’empêcher un patient muni de son ordonnance de faire la tournée des pharmacies pour se fournir en Subutex avant de le revendre. Le tout sans débourser un euro. Il y a deux ans, un vaste trafic de Subutex, via l’AME, a été démantelé entre la France et la Géorgie. «L’AME, c’est une pompe aspirante», insiste un autre pharmacien, las de distribuer toute la journée gratuitement des médicaments de confort et des traitements coûteux à «des gens qui n’ont en principe pas de papiers en France, alors que les petites dames âgées du quartier n’arrivent pas à se soigner». 

Sur le terrain, l’explosion des dépenses a été ressentie par tous. Et chacun a son explication. Pour les associations, c’est le résultat de la politique anti-immigration du gouvernement. Le durcissement du droit d’asile aurait rejeté dans la clandestinité un nombre plus élevé d’exilés. En outre, les sans-papiers, craignant plus que jamais d’être interpellés, attendraient la dernière minute pour aller se faire soigner. «De plus en plus de patients arrivent chez nous dans un état de santé extrêmement délabré», souligne-t-on à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dont les 45 établissements ont vu leur facture AME grimper de 16 % l’an dernier (à plus de 113 millions d’euros). Des soins plus complexes et des durées de séjour plus longues font flamber les coûts. 

Les travailleurs sociaux ont aussi noté depuis le printemps 2009 un afflux d’immigrants d’Europe de l’Est et de l’ex-Union soviétique: des Roumains et des Bulgares (souvent des Roms), mais aussi des Tchétchènes, des Kirghiz, des Géorgiens, et même des Russes. Les associations sont débordées par ces arrivées de familles entières. «On ne va pas pouvoir accueillir tout le monde», soupire Geneviève, permanente dans un centre d’accueil pour étrangers, qui se souvient d’un Roumain arrivé en France il y a peu, avec pour seul bagage un petit bout de papier sur lequel son passeur avait écrit: «Ici boire manger dormir argent.»