Archive de la catégorie ‘WIKILEAKS’

LETTRE OUVERTE A JULIAN ASSANGE ET A WIKILEAKS

Vendredi 17 décembre 2010

17 décembre 2010 

(A l’intention de ceux qui voudraient m’interpeller pour une telle adresse à un homme en résidence surveillée près de Londres, contraint de porter un bracelet électronique et de pointer chaque jour entre 17 et 19H au commissariat local dans le cadre de son contrôle judiciaire, je rappelle, s’ils l’ingorent, que Julian Assange vient de sortir de sa maison d’accueil devant les médias pour révéler: « Maintenant que je suis de retour pour diriger notre navire, notre travail va se poursuivre de manière plus rapide » (AFP.Les lecteurs de mon blog, comme tous les citoyens épris de liberté, se félicitent de votre élargissement, Monsieur Julian Assange, mais l’impact de Wikileaks dans les médias mondiaux et chez leurs abonnés exige des éclaircissements jusqu’ici restés dans les limbes. 

Messieurs Assange et autres dirigeants de Wikileaks, avez-vous oui ou non opéré une sélection dans la masse de documents secrets qui vous ont été remis par X ou Y ? Pourquoi aucun des dossiers publiés ne concerne-t-il les régimes de gauche, comme ceux de Chavez au Venezuela (pour ses relations bien connues avec les FARC, l’ELN, l’Iran, l’ETA, entre autre), d’Ortega au Nicaragua (pour sa pédophilie avec la fillette de sa nouvelle épouse), de Fernando Lugo (l’ex-évêque du Paraguay convaincu d’avoir enfanté des mineures, un autre cas de pédophilie), de Cristina de Kirchner en Argentine (pour les valises de dollars reçues de Caracas/Chavez pour sa campagne électorale), de l’ex-sénatrice colombienne Piedad Cordoba pour sa complicité active avec les terroristes locaux (comme en en témoignent les dossiers de Raul Reyes avalisés par Interpol), et, nec plus ultra, de Fidel Castro quand il a fait exécuter en 1989 le général Arnaldo Ochoa, héros de la lutte cubaine en Angola et en Ethiopie, pour lui faire endosser un présumé trafic de drogue que le leader cubain avait au minimum couvert ? 

Nul ne peut imaginer que dans la masse des câbles publiés par Wikileaks à partir des archives du Département d’Etat, aucun ne concerne ces affaires de la plus haute gravité. Dans la gloire nouvelle qui vous touche, vous vous devez de faire le point sur les questions que se posent les journalistes d’investigation, comme c’est mon cas, sous peine de vous réduire à un agent de propagande sans aucun lien avec l’information indépendante que vos révélations ont d’abord donné l’impression d’en être partie prenante. 

Certains câbles du département d’Etat américain ont-ils choqué votre posture connue de citoyen australien engagé à gauche? Au point de censurer ces informations contraires à vos idées ? Vous n’êtes pas journaliste, et votre action me fait redouter que vous et Wikileaks ne soyez que les jouets, passifs ou volontaires, d’une intoxication sans précédent. 

Vous pouvez me répondre à cette adresse :  jacquesthomet25 at live.fr Cordialement/ Jacques Thomet 

WIKILEAKS RESSEMBLE A UN COUP TORDU DE LA CIA ET ME LAISSE DE PLUS EN PLUS FROID

Lundi 13 décembre 2010

13 DECEMBRE 2010 

Ainsi, comme par génération spontanée, deux parias de l’existence  auraient réussi par conjugaison abstraite, sans jamais se rencontrer, à révolutionner le monde de l’information sur internet grâce à Wikileaks. 

D’un côté le gamin Bradley Manning, 23 ans, un « bleusaille » de l’armée américaine doté de connaissances informatiques, et envoyé en Irak en 2007. Sa mère divorcée avait quitté le mari américain et regagné son Pays de Galles  avec le fiston. Renvoyé par elle chez son père aux USA, il avait été jeté à la rue par lui pour son homosexualité, et il vécut dans une voiture avant de se connecter sur internet. 

De l’autre l’Australien Julian Assange, un autre « routard » fils d’un comédien ambulant. Sa mère avait fui avec lui son second mari musicien. Le jeune garçon connaît 37 écoles différentes, avant lui aussi de tripoter un clavier. 

Manning contacte un jour Assange, nul ne sait comment ni pourquoi, en tout cas ils ne se sont pas rencontrés, pour lui fournir des milliers de dossiers secrets récupérés selon lui dans les archives des USA. 

Ainsi sortent d’abord les 80.000 dossiers américains sur l’Afghanistan, puis les 250.000 dépêches d’ambassades américaines à l’étranger. 

On doit croire au père Noël avec nos petits-enfants dans cette époque sacrée, mais entre adultes, posons-nous quelques questions : 

1/ Comment Bradley Manning, un gamin de 23 ans, soldat sans aucun grade et donc privé de tout accès même limité aux salles informatiques secrètes de la CIA (sinon j’ai peur pour la sécurité américaine soi-disant bétonnée après la tragédie du 11 septembre 2001), peut-il s’asseoir devant un ordinateur, y glisser un CD de Lady Gaga (je n’invente rien), et enregistrer comme dans le premier café internet, sur ce même CD de Lady Gaga, des centaines de milliers de données du Département d’Etat, avant de repartir avec son sac comme s’il sortait du gymnase ? Si c’est vrai, ce n’est pas seulement lui qu’il faut condamner à 52 ans de prison (la menace qui pèse sur lui), mais aussi tous ses supérieurs, Hillary Clinton, et le chef de la CIA, voire le président. 

2/ Comment Julian Assange a-t-il pu diffuser en décembre, soit près de sept mois après la détention de Manning par le FBI dans son siège de Quantico (Virginie), les 250.000 documents du Département d’Etat, sans qu’aucun spécialiste hacker des services secrets, ou aucun agent secret sur le terrain, tous informés des menaces de publication par un confident de Manning, Adrian Lamo – qui l’avait dénoncé – n’aient pu intervenir dans l’intervalle pour récupérer le matériel, y mettre un virus mortel, ou « glisser une peau de banane » sous les pieds de Julian (je ne justifie rien, j’analyse) ? J’ai de plus en plus peur pour la sécurité des Etats-Unis. 

3/ Pourquoi une sélection évidente des dépêches a-t-elle été réalisée, au nom de quels intérêts et par qui ? Car des pans entiers des archives américaines manquent dans Wikileaks, quand on connaît la productivité des ambassades et de leurs services secrets. Je vois mal Manning ou Assange, ni l’un ni l’autre avec la moindre formation de journaliste, opérer un choix en mettant à la corbeille de leur PC les documents selon eux sans intérêt. Aucun des cinq grands médias mondiaux récepteurs de ce filon n’ont ni posé la question aux fournisseurs, ni ne se la sont adressée quand le bonheur d’un scoop gratuit – ils sont tous en difficulté, voire au bord de la faillite comme Le Monde – les a émus au point de leur faire éluder les risques de la manipulation, une donnée permanente de l’information, et je sais de quoi je parle. 

4/ Aucun des câbles diffusés ne met en difficulté les USA, bien au contraire. C’est là où le bât blesse. Je n’ai lu aucun pli de l’ambassadeur américain avant, pendant ou après le coup d’Etat manqué contre Hugo Chavez le 11 avril 2002 (j’y étais pour l’AFP). Et pourtant, ce doit être gratiné ! L’ambassadeur US avait rendu visite dès l’aube du 12 avril au putschiste Carmona à Caracas pour lui transmettre l’appui des USA, avant la débandade de cette clique d’extrême droite. 

Conclusion : 

Je ne vois dans cette opération Wikileaks qu’une manipulation de services américains, avec ou sans le contrôle d’Obama – qui a mis étrangement beaucoup de temps à dénoncer l’affaire -, pour un objectif de diversion encore à apprécier, et que j’ai initialement attribué à la volonté de cacher le scandale mondial des banques, toujours aussi crucial.

WIKILEAKS N’EST QUE DU PIPI DE CHAT POUR CACHER LE GROS CACA DE LA FINANCE MONDIALE

Lundi 6 décembre 2010

05 décembre 2010 

Dans le monde de l’information, plus que jamais à l’ère d’internet, la manipulation des médias a remplacé les guerres de tranchée. Les pseudo-révélations de Wikileaks, avec la publication de 250.000 câbles des ambassades américaines, s’intègrent dans cette nouvelle odyssée de l’histoire, avec aucune perte humaine à signaler, dans un dessein objectif de cacher les vrais maux de l’humanité : la banque et son usure. 

A mes yeux, le « Cablegate » de Wikileaks a fait long feu. Aucune révélation de taille n’en fait partie. Au contraire, les USA s’en tirent avec tous les honneurs puisqu’aucun des dossiers ne cite la moindre connexion de Washington avec une tentative de coup d’Etat ou son appui à une telle éventualité. 

Que je sache, après une lecture approfondie de Wikileaks, rien de sanglant ne peut être reproché aux USA dans les dépêches des diplomates américains. Ils n’ont fait que leur travail, pour lequel ils sont payés, dans la recherche de données en temps réel sur l’activité de leur pays d’accueil. Chaque capitale en fait de même avec ses ministres plénipotentiaires dans tous les pays du monde, au contact avec leurs forces vives. 

Voilà le pipi de chat jeté par le fondateur de Wikileaks, le sulfureux Australien Julian Assange (poursuivi en Suède pour viol présumé) dans la litière de cinq médias écrits : Le Monde, Der Spiegel, The Guardian, El Pais et le New York Times, affamés de renaissance face à la décrépitude de leurs ventes. 

Les lecteurs dont je fais partie ne sont pas dupes. Il a été inutile d’acheter ces médias pour prendre connaissance des révélations annoncées par eux. Il suffisait de se connecter au site de Wikileaks ! 

Que nous importe de savoir les vues de Washington sur Sarkozy, Chavez, Banki-Moon, Berlusconi ou autres clowns de la politique mondiale ? Pour qui travaille Julian Assange ? Pourquoi ne révèle-t-il pas les dépêches d’autres pays ? Quelles sont ses sources ? Dans notre métier de journaliste, ont doit en donner l’origine, ce que n’a jamais fait Wikileaks. Pourquoi publie-t-il tel ou tel câble, et pas les autres ? Aucune de ces questions n’a été posée à Assange, y compris ce jour dans son interview par le quotidien espagnol El Pais, qui ose se rengorger de son « scoop » éventé sur Wikileaks. 

Si aucun texte de ce site ne contient la moindre mise en cause des maux réels de nos sociétés, c’est pour une raison simple. Leur contenu a été édulcoré, édité, et certainement avec l’accord de hautes autorités, pour occulter le vrai scandale de 2010 : la gangrène de la finance mondiale. 

Depuis la crise de 2008, rien n’a changé, sauf que le public a dû et doit payer pour renflouer les banques en faillite qui ne cessent de ponctionner leurs clients  sans même leur payer le moindre dividende sur leurs dépôts mensuels. 

Wikileaks n’est qu’un rideau de fumée, agité par ( ?, la CIA, le board de la Federal Reserve, la Maison Blanche, le Mossad, le club de Davos ? D’autres encore ?) pour dissimuler le vrai conflit engagé aujourd’hui entre le monde du travail et les profiteurs à col blanc.