ADIEU MA MONTBELIARDE ! par Jacques Thomet (page 7)

10 janvier 2011

10 janvier 2011

(Copyright Jacques Thomet)

Ceux-là prennent le pain mais jamais le régalent. 

Ils entassent leur blé, dans les joies du cumul : 

Indemnités, retraites, redevables du pal 

Qu’exigent les vendanges de tant de pustules. 

 

La vraie démocratie, encore une litote, 

Exige dévouement, dans le dédain du gain. 

La justice se doit de faire une compote 

De ces grappes d’abus qu’il faut broyer sans fin. 

 

La France avancerait si chacun des mandats 

N’était rétribué qu’au salaire minimum. 

Les profiteurs crieront, c’est sûr, au coup d’Etat 

Contre leur rente à vie privée du moindre arôme. 

 

Tremblez, craignez, suez, députés, sénateurs, 

Présidents de ceci, conseillers de cela. 

Contre tous les abus, un jour arrive l’heure 

Du règlement de comptes, et qui sait du trépas. 

 

Ma modeste personne ignore la menace. 

Elle appartient au peuple, s’il comprend qu’on l’abaisse. 

Or vous n’avez cessé de vous voiler la face 

En guettant le volume de vos tiroirs-caisses. 

 

Prenons un exemple.  La nationale dix-neuf, 

Qui relie à Paris notre éternel Vesoul. 

Sur son trajet tous les élus, comme un sou neuf, 

Brillent et s’enrichissent, mais oublient ses culs de poule. 

 

        A vivre dans le rouge, la couleur du régime, 

        Mais aussi de nos comptes, on a mis le feu vert 

        Aux nouveaux mandarins et à leur train de primes, 

        Gabelles d’un pays qu’ils transforment en désert. 

 

        Qu’attendez-vous mes frères, pour saisir un mandrin ? 

        Mettez-le dans les roues de tous ces profiteurs. 

        Ils quadruplent le prix quand ils font un rond-point[1] 

        Pour permettre au parti de se faire du beurre, 

 

        Sans oublier leurs poches, un vrai bouquet garni, 

        Qui fleurit, s’agrandit, grâce à leur commission. 

        Demandez à la gauche, comment des maires pourris 

        Ont gonflé leur budget. Merci la corruption ! 

 

        L’honnêteté exige d’ajouter presto, 

        Que la droite elle aussi adopte ces abus. 

        L’appât gigote-t-il ? Ils y plantent leurs crocs. 

        Comme dit le dicton : plus c’est bon plus ça pue. 

 

        Si Charles à Colombey était encore en vie, 

        Avant de devenir un chêne qu’on abat, 

        Jamais il n’eut permis l’octroi de la pépie 

Au peuple travailleur, condamné aux abats. 

 (A suivre)



[1] Les ronds-points, florissants en France, ont constitué une source de financement sans précédent pour le PS puis les autres partis dans les communes, selon une haute source du PS, ex-conseiller de François Mitterrand, qui me l’a révélé.

UN EX-TERRORISTE COMPLICE DES FARC DIRIGE L’ASSEMBLEE NATIONALE AU VENEZUELA !

7 janvier 2011

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Le guérillero Fernando  Soto Rojas (à droite sur la photo en noir et blanc)

Le même (à gauche sur la photo en couleur) dévoile le buste du terroriste Manuel Marulanda à Caracas

(Merci à José d’avoir mis le doigt sur cette autre abjection)

07 janvier 2011  Notre feuilleton sur la perversion des Etats latino-américains par les anciens terroristes, désormais ancrés au cœur même de tous les pouvoirs, tourne au Livre noir, avec les dernières révélations sur Fernando Soto Rojas, nouveau président de l’Assemblée nationale du Venezuela, ex-guérillero complice des FARC, et auteur d’une invasion manquée contre son pays avec des miliciens cubains en 1967. Ce dinosaure de 77 ans, avant même de prendre ses fonctions mercredi, a annoncé son vœu de « liquider la bourgeoisie et de ne jamais débattre avec ses représentants ».   Inconnu du grand public, Soto Rojas a fait l’apprentissage de la guerre de guérilla à Cuba avant de débarquer le 11 mai 1967 avec un groupe de miliciens cubains castristes sur la plage de Machurucuto pendant le mandat du président Raul Leoni, élu démcratiquement. Cette tentative d’invasion armée se solda par un échec total. 

Le même terroriste passa la fin des années 70 au Proche-Orient dans les rangs de mouvements palestiniens extrémistes, avant de revenir au Venezuela. Sa seule action connue, depuis lors, aura consisté à inaugurer en 2009, sur une place de Caracas, une statue du boucher des FARC Manuel Marulanda, alias Tirofijo.

On peut donc s’esclaffer quand Hugo Chavez, qui a fait nommer cet individu à la tête du Congrès, assure son homologue colombien Juan Manuel Santos, pas plus tard que la semaine dernière, de son intention de lutter contre la présence de dirigeants des FARC au Venezuela !

LES TERRORISTES MONTONEROS ONT PRIS LE POUVOIR EN ARGENTINE AVEC EN PRIME UN AMBASSADEUR A MADRID !

6 janvier 2011

06 janvier 2010 

Les récents papiers de ce blog sur l’Argentine m’ont incité à enquêter, pour découvrir une sinistre réalité dont je ne connaissais que la pointe de l’iceberg : les anciens Montoneros, coupables d’attentats sanglants, d’assassinats, d’enlèvements et de tortures, grouillent à la tête de l’Etat à Buenos Aires depuis la présidence des Kirchner, et l’un d’entre eux, Carlos Bettini, est même ambassadeur en Espagne. 

Eduardo Luis Duhalde, secrétaire aux Droits de l’homme, Miguel Bonasso, député et conseiller présidentiel, Carlos Kunkel, porte-parole de la présidence (amnistié de ses crimes en 1984 par la loi Punto final dont les militaires ont été écartés), Rafael Bielsa, ex-ministre des Affaires étrangères qui a travaillé en exil pour Pinochet, Horacio Verbitsky, conseiller présidentiel, Anibal Fernandez, chef du cabinet présidentiel, Julio Cesar Urien, capitaine de frégate auteur de tortures dans les « prisons du peuple » et du « manuel d’instruction des milices montoneras », réhabilité par Kirchner en 2006 avec paiement rétroactif de sa solde depuis 1972, et surtout Nilda Garré, ex-ministre de la Défense de Nestor Kirchner, devenue ministre de la Sécurité (police et gendarmerie) en décembre dernier sous la présidence de Cristina de Kirchner. « Comandante Teresa » dans la guérilla des Montoneros, elle a été complice de crimes, commis notamment par son mari Juan Manuel Abal Medina et le frère de celui-ci, contre le général Aramburu en 1970 et l’ex-ministre de l’Intérieur Arturo Mor Roig en 1974 (qui avait légalisé les partis politiques et contribué au retour de la démocratie en 1973 avec l’élection de Juan Peron). 

Quant à Carlos Bettini, impliqué dans le meurtre du capitaine Jorge Bigliardi en 1975, donc en pleine période constitutionnelle sous la présidence d’Isabel Peron, il pourrait quitter incessamment son poste d’ambassadeur à Madrid pour devenir l’éminence grise de Cristina Kirchner, son ancienne petite amie… 

A noter que ni le roi Juan Carlos ni le président du Conseil José Luis Rodriguez Zapatero n’ont émis la moindre réticence à accorder ses lettres de créance à cet individu. 

LES VICTIMES OUBLIEES DU TERRORISME EN ARGENTINE (par Maria Anastasia O’Grady)

3 janvier 2011

Merci à Yves pour sa traduction! 

03 janvier 20010 

Article en anglais de Maria Anastasia O’Grady, choisi par “Fabio”, traduit par “yves”, et revu par Jacques Thomet. Dans la droite ligne du papier de Todorov récemment publié ici.

Des milliers de personnes ont souffert du déchaînement de la
gauche qui précipita le putsch militaire de 1976.

“Ceux qui contrôlent le passé contrôlent le futur, celui qui contrôle le présent contrôle le passé.”
- Parti slogan de Big Brother, “1984,” par George Orwell 

La Justice ne s’installe pas facilement partout dans le monde. Mais dans l’Argentine d’aujourd’hui, il est périlleux de seulement mentionner en public les victimes du terrorisme de la gauche du pays, sans parler de les amener à se présenter eux ou leurs proches parents survivants devant une Cour [pour témoigner]. Essayez et vous serez probablement tancé par la Gauche argentine comme un ami fasciste de l’ex-régime militaire. Les [gens] du “politiquement correct” savent que ceux qui furent brutalisés par les guérillas, que Juan Peron (ex-président) désigna une fois de “jeunesse merveilleuse”, sont censés être effacés de la mémoire nationale. 

L’avocate argentine Victoria Villaruel, 35 ans, défenseur des Droits de l’Homme, s’y refuse. Elle a fondé le “Centre Argentin d’Etudes Légales du Terrorisme et de ses Victimes”, avec pour objectif de lister les milliers de crimes terroristes commis entre 1969 et 1979.
Elle pense qu’apporter la lumière sur cette sombre décennie aidera à fournir un meilleur et juste futur à tous les Argentins. 
Chacun sait comment la junte militaire renversa le gouvernement en 1976 et écrasa ensuite sans pitié les mouvements de subversion. Ses abus de pouvoir furent légion et, en 1983, elle quitta le pouvoir dans un pays plongé dans une hyper inflation et le chaos
économique. 

Mais l’Argentine avait vécu une autre tragédie antérieure, et pendant quelque temps après que les militaires eurent saisi le pouvoir. Ce fut une vague de carnage et de destruction déclenchée  par des bandes de guérillas s’inspirant de Castro, pour tenter de prendre le pouvoir en terrorisant la nation. Leurs actions provoquèrent le chaos à l’échelle nationale, puis le coup d’Etat militaire. Pourtant, à cause de la fin honteuse de la junte militaire, les terroristes et leurs sympathisants réussirent à réécrire l’histoire en ne relatant que les seuls crimes de leur ennemi en uniforme. D’ex-membres ou membres actuels du gouvernement Kirchner, d’autres du Congrès et d’autres travaillant dans les média furent des membres bien connus d’organisations subversives. 

Lors d’une interview à Buenos Aires en novembre 2010, Mme Villaruel m’a raconté que même les politiciens de l’opposition ne parlent pas des victimes du terrorisme car cela est devenu “tabou” de le faire. L’Etat, dit-elle, les traite comme s’ils n’étaient jamais nés.”
Le résultat est qu’une génération d’Argentins a grandi sans aucune conscience de la vraie histoire de cette époque de terreur. Mme Villaruel est de l’opinion que la “Vérité et la Justice” requiert que ces victimes soient reconnues. 
Son livre, “Ils s’Appelaient Les Jeunes Idéalistes”, de 2009, est un pas en avant vers ce but. Dans celui-ci, elle documente avec des photographies et des coupures de presse la dévastation que ces terroristes ont infligé
à leur propre peuple. “Vaincre ou mourir”, le slogan de l’Armée Révolutionnaire du Peuple (ERP), apparaît en graffiti sur un camion dans un cliché. 


Ce livre comprend les photos de quelques milliers de victimes : des bébés, des adolescents, des diplomates, des businessmen, des juges, des policiers.
Les uns furent enlevés et assassinés. D’autres furent tués ou mutilés simplement parce qu’ils se trouvèrent à proximité d’une bombe qui venait d’exploser. Les mineurs (d’âge) furent enrôlés dans les armées
révolutionnaires. Tous furent considérés comme du simple gibier par les rebelles qui cherchaient à refaire le monde à travers la violence. 
Dans cette même interview de novembre 2010, Mme Villaruel décrit le travail de son centre sur le terrorisme : consultation des archives de journaux et dialogue avec les membres des familles et les témoins quand ils y sont disposés. Beaucoup d’entre eux vivent dans la peur de représailles, dit-elle. 

Elle m’a appris que le Centre est parvenu à identifier par leur nom 13.074 victimes du terrorisme. Ce sont des bilans préliminaires. Mme Villaruel est tellement soucieuse de la justesse de son travail qu’elle a fait faire un audit indépendant à deux reprises. Elle espère que les décomptes définitifs seront prêts pour le milieu de cette année 2011. Il est intéressant de noter que le nombre de procès contre  la junte militaire pour abus de pouvoir totalise moins de 9.000 cas. Pendant ce temps, la justification du gouvernement Kirchner pour nier l’existence des victimes de ce terrorisme de gauche consiste à les considérer comme des victimes de crimes ordinaires, leurs auteurs étant désormais exempts de poursuites de par la loi Statut des Limitations (NDLR : sorte d’amnistie). 

Mais Mme Villaruel affirme démontrer que les victimes
ont été des civils attaqués par des mouvements de guérilla dans leur quête sans merci pour le pouvoir. Si ce qu’elle avance se confirme, il ne s’agirait plus en l’occurrence de Statut de Limitations, en vertu de la Convention de Genève de 1949 ratifiée par l’Argentine. 
Dans son étude du terrorisme des années 70, elle n’a
jamais “compris les raisons pour lesquelles un groupe, s’attribuant [arbitrairement] la représentation du peuple, a décidé d’assassiner son propre peuple, en alléguant une présumée cause juste et une nécessité
politique.” 

BRESIL : SON REFUS D’EXTRADER LE TUEUR ITALIEN CESARE BATTISTI CONFIRME LA COMPLICITE DE LULA AVEC LE TERRORISME

2 janvier 2011

02 janvier 2010 

Occupée à sucer les mamelles de wikileaks sans s’attarder sur les troubles motivations de Julian Assange, la « grande » presse s’est bien gardée d’aborder le dernier scandale de 2010 : le refus de Lula, avant de passer la main à Dilma Rousseff – une ex-terroriste jadis poursuivie pour meurtre -, d’extrader vers l’Italie le tueur Cesare Battisti. 

 

Cet ancien dirigeant italien des PAC (Prolétaires armés pour le communisme), condamné à Milan pour deux meurtres et  complicité dans deux autres pendant les années de plomb 1970-80, s’était réfugié au Mexique, puis en France où la doctrine Mitterrand (pas d’extradition pour les terroristes repentis) le protégeait, avant de s’échapper au Brésil avec l’aide d’un agent secret français quand Sarkozy était ministre de l’Intérieur, selon ses propres aveux à l’hebdo brésilien Istoé. 

 

Reconverti dans les arts et les lettres, avec le soutien de la pseudo-intelligentsia française (entre autre le blanc bec BHL, ou l’obscure écrivaine Fred Vargas), l’ancien assassin avait d’abord assumé toutes ses responsabilités quand il était protégé par le socialisme à la française, avant de se rétracter et d’imputer ses propres crimes à trois de ses ex-compagnons d’armes en prison. 

 

Nouveau Ponce Pilate 2010 ans après la crucifixion du Christ, le trotskiste Lula n’est plus analphabète quand il s’agit de tremper ses mains dans le sang versé par ses amis d’extrême gauche pour se les laver. Il a d’abord choisi Dilma Rousseff pour lui succéder à la présidence, malgré son passé criminel dans les rangs du MR-8. C’est ce groupe terroriste qui avait enlevé l’ambassadeur américain Charles Burke Elbrick en 1969. L’auteur du message exigeant à l’époque la libération de 15 militants du MR-8 contre celle du diplomate n’est autre que Franklin Martins, ministre de la Communication de Lula jusqu’à avant-hier, auteur d’un récent projet de loi contre la liberté de la presse au Brésil, et admirateur confirmé du dictateur Fidel Castro comme en témoignent ses récentes photos avec lui bras sur l’épaule, tout sourire. Mon collègue et ami de l’AFP, François Pelou, alors directeur de l’Agence au Brésil, avait été expulsé manu militari du pays pour avoir diffusé le texte des insurgés. 

 

Mais ce n’est pas tout. Deux boxeurs cubains, champions du monde, avaient été remis au régime castriste par le Brésil alors qu’ils venaient de demander l’asile politique pendant les Jeux Panaméricains à Rio de Janeiro en 2007. Le responsable ? Lula. La raison ? Les deux transfuges étaient « sans papiers ». 

 

 

Il convient de souligner que l’ancien tourneur métallo Lula, fondateur du Forum de Sao Paulo, y hébergeait jusqu’à une date récente les FARC colombiennes, et que jamais il n’a qualifié ces criminels, narcotrafiquants et auteurs de milliers d’enlèvements de civils, de terroristes. Au contraire, il les héberge comme réfugiés politiques, à l’image du « curé Camilo », Francisco Antonio Cadenas Collazzos, alias « Oliverio Medina », depuis 2006. 

Dans la « grande presse », béate d’admiration devant Lula et Dilma, vous n’aurez rien lu sur ces réalités… 

2011 DEBUTE A MERVEILLE POUR L’AUTOCENSURE DE LA PRESSE EN FRANCE !

1 janvier 2011

01 janvier 2011 

Dans la nouvelle ère de liberté « wikileaks », célébrée comme telle par les 5 grands médias bénéficiaires d’un immense piratage délictueux (Le Monde, The Guardian, El Pais, Der Spiegel et The New York Times), j’ai débuté l’année à me taper les cuisses entre deux éclats de rire sur la double morale de cette presse en phase terminale, à la vue de deux cas criants d’autocensure. 

Le premier concerne Le Monde. Ce quotidien n’a toujours pas publié le câble du Département d’Etat américain sur le « financement de la gauche et notamment de la droite en France, dont Chirac et Sarkozy», par une partie des 28 millions d’euros détournés par la mafia gabonaise de l’ex-président Omar Bongo au détriment de la BEAC (Banque des Etats d’Afrique Centrale).  Or cette note de l’ambassade américaine au Cameroun, avec comme source un haut fonctionnaire de la BEAC, a été publiée depuis quatre jours par…El Pais, en espagnol, avant d’être traduite en français deux jours plus tard par l’AFP.  Le second cas frappe Le Parisien. Il titre depuis ce matin sur « la nuit calme » du Réveillon, « sans incident majeur », conformément à ce qu’a soufflé le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux aux médias. Sans aucune crainte du ridicule, qui ne tue plus depuis belle lurette, l’article révèle que 501 personnes ont été arrêtées dans la nuit (soit 24% de plus que l’an dernier), que 16 policiers ont été blessés, et que « dans le nord de la France, les services de secours, qui faisaient état peu avant minuit d’une soirée de la Saint Sylvestre «inhabituellement calme», enregistraient vers 3h30 une recrudescence des incendies de voitures dans l’ensemble des départements ». 

Pis encore : ni Le Parisien ni aucun média français n’ont enquêté, à partir de ce constat gravissime, pour savoir combien de voitures avaient été brûlées par la caillera de banlieue. Là encore, Hortefeux avait annoncé qu’il ne donnerait aucun chiffre « pour ne pas faire de la pub » aux brigands, et la presse n’a pas décroché ses téléphones pour appeler les commissariats et contourner ainsi la censure officielle. L’an dernier, 1137 voitures avaient été incendiées par les voyous, un triste record du monde pour la France… 

ADIEU MA MONTBELIARDE ! par Jacques Thomet (page 6)

30 décembre 2010

30 décembre 2010

(Copyright Jacques Thomet)

Aucun homme censé, avant le maléfice, 

Ne tiendra à jouer le rôle de Cassandre. 

A la terreur chacun préfère l’artifice 

De croire que le feu ne couve sous la cendre. 

         

Dans la liste sans fin des qualificatifs 

        Dont on a, pour qualifier l’horreur, fait le jeûne, 

        On écarte : voyous, casseurs, ou inactifs, 

        Puisque dans les banlieues ce ne sont que des jeunes. 

 

        Pour avoir ignoré qu’avecque trois couleurs, 

Le bleu le blanc le rouge, devant nos ennemis, 

Son drapeau fut brandi, y compris par des Beurs, 

La France hélas récolte, de son mépris le fruit. 

 

Sur les tombes de nos héros, que nul ne crache. 

Elles appartiennent à des pauvres plutôt qu’aux riches. 

Si elles penchent vers la Mecque, il faut qu’on sache, 

Que nos anciens féaux sont sortis de leur niche 

 

Un matin de Quatorze, mais aussi de Trente-neuf, 

Baïonnette en avant, prêts à se mettre en quatre, 

Sans savoir que leur geste habillerait de neuf 

Un pays à genoux qui ne sut pas combattre. 

 

Qu’on me comprenne bien ! Les linceuls des martyrs 

Baignent du même sang. Qui le dira impur ? 

Dans le carré des morts côte à côte ils expirent. 

Musulmans et Chrétiens, contre Hitler ils en furent. 

 

Venez au cimetière, à Rougemont (du Doubs), 

Où sur les deux milliers de combattants enfouis, 

Aucune différence n’habite les clous 

Qui rivent leurs tombes à l’amour de la Patrie, 

 

A part ce grand détail, je vous prie de me croire : 

Catholiques et Juifs reposent dans l’entrée, 

Quand tous les fils d’Allah, Rachid, Ali, les Noirs 

Sont à l’arrière, alors qu’ils sont majorité. 

 

Pour éviter de confesser que tu me glaces, 

Un dernier soubresaut, France, tout à coup hérisse 

Mon cœur, mes tripes et ma peau, jusqu’à cette race 

En train de finir en vulgaire pain d’épices, 

 

Que le premier renard, surgi du fond des bois, 

Viendra avaler, en pourléchant ses babines, 

Tant ta faiblesse, insigne, transformera en rois 

Tous ceux qui, à ta gloire, préfèrent la rapine. 

 

Un siècle après Lafargue[1], son Droit à la paresse 

Triomphe, et dévide jusqu’à l’ultime maille 

La passion de l’effort dans la commune liesse 

Que suscitait jadis le respect du travail. 

 

        Je plains nos enfants, sur qui tombera la tuile 

De payer à jamais, avecque du vinaigre 

La faillite de nos élus, qui au lieu d’huiles, 

N’auront jamais été qu’un ersatz de la pègre.

(A suivre) 



[1] Paul Lafargue – Le droit à la presse (1880)

26 décembre 2010

LA PARALYSIE DES AEROPORTS PARISIENS : LA MINISTRE DES TRANSPORTS NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET ET SON ADJOINT THIERRY MARIANI DOIVENT ETRE LIMOGES ET PASSER LA NUIT DU NOUVEL AN SUR UN LIT DE CAMPAGNE A ROISSY 

26 décembre 2010 

Au pays d’Ubu-Roi – la France – des dizaines de milliers de passagers ont passé l’avant-veille des fêtes et même la nuit de Noël dans les aéroports parisiens, sur des lits de campagne ou en majorité à même le sol, à cause de la totale incompétence des autorités responsables : la ministre des Transports, Nathalie Kosciusko-Morizet, son secrétaire d’Etat Thierry Mariani, et leur relais, la DGAC (Direction générale de l’aviation civile). 

Dans tout pays normal, les deux ministres et le chef de la DGAC auraient déjà été relevés avec fracas de leurs fonctions comme punition pour avoir été incapables d’anticiper un plan anti-neige malgré les annonces de la météo dans un hiver sibérien qui avait déjà annoncé la couleur depuis des semaines. Ces responsables doivent être limogés, et, de leur plein gré, devraient annoncer qu’ils passeront en pénitence la nuit du Nouvel An sous une couverture dans le hall de Roissy, pour se faire pardonner par les milliers de familles privées de Noël auprès des leurs. C’est en tout cas ce que des millions de Français souhaiteraient si on leur posait la question. 

Pourquoi suis-je si intransigeant ? 

1-  Des milliers de vols ont été annulés par manque de glycol pour l’anti-dégivrage des avions, notamment à Roissy. Ce scandale déclenche des éclats de rire à l’étranger (dont l’Espagne où je vis), et l’indignation des Français. Comment, dans un tel hiver glacial, les ministres et la DGAC, payés pour cette tâche, ont-ils pu ne pas vérifier, avec leurs centaines de hauts fonctionnaires appointés, si l’approvisionnement en glycol des aéroports était suffisant, d’autant que la neige avait déjà bloqué des centaines de vols moins d’une semaine plus tôt ? 

2-  Comment les ministres et la DGAC ont-ils pu demander le 23 décembre au soir aux compagnies aériennes d’annuler le lendemain 20% de leurs vols par crainte de chutes de neige, alors que le 24, veille de Noël, il n’y avait le matin qu’un centimètre de neige à Roissy jusqu’à tard dans l’après-midi, et que rien n’eut empêché des centaines vols de décoller ? 

3-  Comment le secrétaire d’Etat Mariani a-t-il pu mettre en cause une usine de glycol de la Fos-sur-Mer (près de Marseille), en grève, pour expliquer la rupture de stock, alors que Roissy et Orly sont approvisionnés ailleurs ? Son incurie se double d’un mensonge éhonté pour écarter sa culpabilité. 

4-  Pourquoi la ministre annonce-t-elle une « mission d’inspection » pour analyser le scandale du glycol, ce qui va renchérir encore le déficit public avec le paiement d’indemnités aux enquêteurs, puisque l’anticipation lui incombait ? 

5-  Comment les compagnies aériennes et ADP (aéroports de Paris) peuvent-ils admettre d’être mis en cause par la ministre pour « le manque d’information des passagers » et l’absence suffisante de réservations de chambres pour les laissés pour compte alors que des centaines de vols ont été annulés le 23 au soir pour le lendemain à cause de la décision subite de la DGAC sur ordre de la ministre ? 

6-  Pourquoi la ministre a-t-elle attendu samedi 25 pour se rendre à Roissy alors que la paralysie y était enfin terminé?

ADIEU MA MONTBELIARDE ! par Jacques Thomet (page 5)

25 décembre 2010

 

25 décembre 2010

(Copyright Jacques Thomet – 2010) 

Dans ma pauvre province[1], berceau de nos Lumière*, 

La porte reste ouverte, même quand on n’est pas là. 

Essayez en banlieue, vous aurez fort à faire. 

Les voitures brûlent. Ce n’est pas du cinéma. 

 

Dans les quartiers, des « jeunes » incendient les écoles 

Malgré les lois connues de notre République. 

On est censé apprendre, que si un jour on vole, 

Plutôt que de monter, bien vite on tombe à pic. 

 

Pour pallier les carences d’enfants sans parents, 

Qui les mettent bas pour les seules allocations, 

Un féal de l’Etat[2], n’osant montrer les dents, 

Paye leurs grands frères à enseigner ces leçons. 

 

Obéir à nos règles, comme pain quotidien, 

Laisse froid ces loubards qui le laissent rassir. 

Au stade de France, dois-je compter comme miens 

Ceux qui sifflent notre hymne[3], m’obligeant à m’enfuir ? 

 

L’éducation civique s’en va des programmes. 

La Marseillaise meurt, biffée à coups de gomme. 

Nos élus légifèrent avec du vague à l’âme, 

Mais, sans la trique, vous tomberez comme une pomme 

 

Déjà bien mûre, faute d’avoir été cueillie 

Par les hommes censés porter notre culture 

Contre les nostalgiques d’une anomalie 

Prête à qualifier nos chiens d’éléments impurs. 

 

A force d’être aveugles, nos politiques creusent 

Le lit d’une rivière, que l’on craint sans retour, 

Gonflée de turbulences, elle qu’on veut heureuse, 

Après tant de souffrances, jusqu’à la fin des jours. 

 

Apprendre, compter et lire, dans nos us et coutumes 

Visait à rendre égaux et les hommes et les femmes. 

Dans les cités ils raillent, et rayent d’un coup de plume 

Ces progrès des anciens qu’ils jettent dans les flammes 

 

De leurs autodafés. Pour y mettre le feu, 

Ils attendent un blanc seing de leurs buveurs de sang. 

Voltaire, Rousseau, Hugo, Céline, Proust, même Dieu 

Finiront eux aussi par être mis au ban 

 

De peuples épris du glaive, prêts à trancher la tête 

Aux fervents des Lumières, aux fils des libertés. 

Les carcasses d’autos préfigurent la bête, 

Ce Phénix d’un cauchemar, qu’on crut enterrée, 

 

Quand le régicide, de janvier quatre-vingt-treize 

Fit croire à notre peuple, qu’il sortait de la plèbe. 

Plus de deux siècles après, cet assassinat pèse 

Sur ceux qui souffrent d’être restés dans la glèbe. 

 

A l’époque, ils n’étaient que rares à s’émouvoir, 

A voir en Guillotin un vrai démon du pire. 

Si les gens des cités oublient tous leurs devoirs, 

Comment garderont-ils leurs droits sans en pâtir ? 

 

A force de plonger la tête dans le sable 

Pour ne pas voir, qu’en la demeure, gît le péril, 

L’autruche du pouvoir répondra donc coupable, 

Si sa cécité provoque une guerre civile.

(Suivra) 



[1] La Franche-Comté, espagnole jusqu’en 1678

[2] Xavier Darcos, alors ministre de l’Education, avait annoncé en janvier 2009 l’embauche de 5.000 « médiateurs de réussite scolaire » dans les cités pour apprendre aux jeunes l’obligation d’aller à l’école et d’étudier.

*Les frères Lumière, inventeurs du cinéma, sont nés à Besançon

[3] La Marseillaise a été sifflée durant tous les matches de football entre les Bleus et des équipes du Maghreb depuis 2002.

JOYEUX NOEL ET EXCELLENTE ANNEE 2011 A TOUS !

24 décembre 2010

24 décembre 2010

Bien à vous tous !

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